Politique

Face à la situation tendue dans plusieurs grandes villes de Madagascar, dont Antananarivo, les députés de l’Assemblée nationale envisagent la tenue prochaine d’une session extraordinaire. Trouver rapidement des solutions durables pour restaurer la sécurité et calmer les tensions sociales et politiques qui frappent le pays est l’objectif de cette initiative.
Dépasser les tensions actuelles. À la suite des violences, pillages et attaques survenus dans plusieurs régions du pays depuis jeudi, le système des Nations unies à Madagascar a exprimé samedi sa “profonde préoccupation”. Dans un communiqué officiel, l’organisation rappelle que la préservation de la paix et de la sécurité nationale passe par un respect ferme de l’État de droit et un engagement des différents acteurs à agir dans la légalité et le dialogue.

Délestage - Enfin, un fusible saute

Publié le samedi, 27 septembre 2025
Les deux derniers jours ont été marqués par des manifestations inédites dans la capitale malgache. Des milliers de citoyens sont descendus dans les rues pour exprimer leur colère face aux pénuries d’électricité et d’eau qui paralysent quotidiennement la vie des habitants et freinent l’activité économique. Si la colère populaire était compréhensible, certaines actions ont dégénéré en pillages et destructions de biens privés qui se sont poursuivies jusqu’à hier.
Face aux récents affrontements et actes de vandalisme survenus notamment à Antananarivo et Antsirabe, le Conseil œcuménique des Églises chrétiennes de Madagascar (FFKM) a élevé une voix claire : « La violence ne peut en aucun cas être une solution ». Dans une déclaration solennelle prononcée hier depuis la cathédrale d’Andohalo, les responsables religieux ont exprimé leur vive préoccupation devant la tournure des événements. Ils ont présenté leurs condoléances aux familles endeuillées et leur solidarité à ceux dont les biens ont été détruits.
Lors d’une déclaration hier, le Général Zafisambatra Ravoavy, directeur de la sécurité et des renseignements auprès de la gendarmerie nationale, a détaillé la stratégie de l’Etat pour assurer le rétablissement de l’ordre public à Madagascar. Selon lui, les situations de troubles ou de vols ne peuvent pas être comparées aux simples manifestations. Les auteurs de désordres sont considérés comme des ennemis de la population et font l’objet de mesures strictes pour protéger la vie quotidienne des citoyens.
Vers une meilleure protection de notre patrimoine marin, un patrimoine partagé et vital pour toutes les nations. En marge de la prestigieuse 80ème session de l'Assemblée générale des Nations Unies, la Grande île a officiellement déposé mardi dernier son instrument de ratification de l'Accord sur la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine au-delà des juridictions nationales, communément appelé « Accord BBNJ » (Biodiversity Beyond National Jurisdiction).
Ce jour, des conseillers municipaux d’Antananarivo projettent de manifester à Ambohijatovo pour dénoncer les délestages électriques et les coupures d’eau qui affectent la Capitale. Leur demande d’autorisation a toutefois été refusée par la Préfecture pour des raisons de sécurité et eu égard aux informations qui circulent. Au-delà de la manifestation, ce qui inquiète réellement, c’est le climat de violence qui s’est installé sur les réseaux sociaux depuis quelques jours. Des messages d’incitation à la haine circulent massivement. Certaines publications vont jusqu’à indiquer l’emplacement des domiciles de personnalités. Une autre manière de faire entendre qu’ils pourraient être pris pour cibles.

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Editorial

  • Désagrément séculaire
    Antananarivo, la ville basse, vit tous les ans les difficultés humainement gênantes dues aux caprices des eaux en période de pluie. En 1610, quand le Roi Andrianjaka, le demi-frère d’Andriatompokoindrindra, se décida de déménager le chef-lieu de son royaume d’Ambohimanga, à Analamanga, il ne comptait pas, à jamais d’ailleurs, s’installer sur la vaste plaine de Betsimitatatra mais il choisit le site d’une colline hautement perchée surplombant ladite plaine. Un choix délibéré et assumé ! Notons qu’Analamanga n’était pas un lieu inhabité. A son arrivée, des occupants s’y installaient déjà : les Vazimba. Ces derniers y vivaient paisiblement. Au moment où les guerriers – éclaireurs envoyés par le souverain d’Ambohimanga frappèrent à la porte, les Vazimba, premiers occupants de la Colline bleue n’ont pas déployé de la résistance. Ils obtinrent en revanche l’assurance de pouvoir se déménager à Antehiroka.

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