Les images sont implacables et parlent d’elles-mêmes. Elles se répètent à chaque grosse pluie, mais cette fois-ci, elles saisissent. Des habitants transportés à dos d’homme pour traverser une rue devenue rivière. Des charrettes transformées en taxis improvisés. Des bottes en plastique louées à la traversée. Des commerces fermés, rideaux baissés sur des vitrines noyées. Des routes impraticables, avalées par une eau trouble, lourde de déchets et d’odeurs. A Besarety, Andravoahangy, Ambodivona, Ampefiloha ou Anosy, l’inondation n’est plus une surprise. Elle arrive, s’installe, puis se retire en laissant derrière elle de la boue, des détritus et une colère sourde. Dans les…