Publié dans Politique

COVID 19 - Kit de prévention de l’IMRA - Hors de portée du plus grand nombre

Publié le mardi, 31 mars 2020


Deux petites fioles d’huile essentielle, un savon antibactérien, un flacon de gel hydroalcoolique, un masque en tissu et enfin 4 sachets de 10 grammes chacun (soit pour un traitement de 4 jours) du fameux produit « Aro Tsimoka Aretina » ou ATA,   destinés à accroître la capacité immunitaire de l’organisme pour résister au COVID -19. Tel est le contenu du kit de prévention commercialisé par l’Institut Malgache de Recherche Appliquée (IMRA) depuis avant-hier au prix public de 28.400 ariary.  Un coût hors de portée de l’écrasante majorité de la population et qui, du point de vue de la santé publique, rend la prévention utopique.
La conférence de presse donnée vers la fin de la semaine dernière par les dirigeants de l’IMRA avait pourtant suscité beaucoup d’espoir au sein de la population, laquelle avait cru que le produit annoncé, l’ATA, étant une production locale à base de plantes médicinales disponibles à profusion au pays, sera à la portée de toutes les bourses. D’aucuns avaient même espéré que, étant donné l’urgence et la gravité de la situation, l’Etat sera le premier, sinon le seul acquéreur de toute la production de l’Institut de feu Ratsimamanga pour la mettre gratuitement à la disposition de la population. Augmenter la capacité immunitaire de celle-ci est, en effet, un des moyens les plus efficaces pour ralentir, voire enrayer la propagation du COVID-19. Au prix où est proposé le kit dans les pharmacies cependant, seule une minorité pourra s’en procurer et être prémunie.
L’on ignore combien coûterait l’ATA s’il était vendu séparément (ce qui n’est pas proposé actuellement) mais il est évident que ce qui a renchéri davantage le coût du produit est la formule kit adoptée par l’IMRA. Non seulement cette stratégie commerciale met pratiquement les acquéreurs potentiels dans l’obligation d’acheter les autres articles qu’ils ont peut-être déjà en double mais, en même temps, elle constitue aussi une sorte de « sélection par l’argent » en ce qui concerne l’accès au produit. Or, signalons que l’IMRA,  de par son statut, n’a pas une vocation commerciale.  Reconnu d’utilité publique, l’Institut « a pour mission de contribuer au développement durable de Madagascar en améliorant l’accès aux soins de la population malgache », peut-on lire sur son propre site internet.
Aux dernières nouvelles, afin de répondre au besoin de l’urgence sanitaire dans laquelle se trouve le pays actuellement, un groupe d’opérateurs économiques évoluant dans le secteur des huiles essentielles (Le Groupement des exportateurs d'huiles essentielles de Madagascar ou GEHEM) vient de faire un don d'une valeur de 100.000 euros aux entités en charge de la lutte contre la propagation du COVID- 19. Le don est constitué de produits à base d’huiles essentielles tirées entre autres du Ravintsara, du Mandravasarotra, du Rambiaza et du Kinina fotsy, des plantes endémiques de Madagascar dont les propriétés médicinales sont déjà reconnues mondialement (Source : dépêche Orange Actu Madagascar du 31 mars 2020).
La Rédaction

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Editorial

  • Et voilà une autre …
    Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique. Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui, au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur…

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