Publié dans Politique

Risque de contamination carcérale par le COVID-19 - La décongestion des prisons comme option

Publié le mardi, 07 avril 2020

Retour à la charge ! Après de nombreuses interpellations, Amnesty International relance sa requête en vue d'accélérer le processus de désencombrement des prisons malagasy et ce, dans le cadre de la lutte contre la propagation du COVID-19 en milieu carcéral. Dans une déclaration, cet organe international appelle ainsi l'Etat à prendre les mesures nécessaires dans ce sens, notamment par la libération des prévenus qui n'ont pas commis de crimes graves et qui font pourtant l'objet d'une détention provisoire. Il en est de même pour les prisonniers vulnérables qui pourraient facilement attraper le virus comme les personnes âgées.

A priori, les nombreuses mesures prises pour prévenir que le coronavirus n'atteigne les cellules, à l'exemple du nettoyage et la désinfection des maisons de détention, la surveillance des températures corporelles pour les agents pénitentiaires et les détenus, ne seraient pas suffisantes pour protéger les prisonniers.

Inquiétude 

Amnesty international se réfère à son rapport de l'année 2018 qui souligne que la majorité des prisons malagasy comptent trois fois voire dix fois plus de prisonniers par rapport à leur capacité d'accueil. A cela s'ajoutent les conditions de détention qui vont à l'encontre des droits de l'homme selon le même rapport. Récemment, des familles de détenus n'ont pas caché leur inquiétude face aux risques de contamination carcérale par le coronavirus en cette période de forte propagation de la pandémie. 

Dégager de la place au niveau des prisons est même devenu une des principales mesures sanitaires adoptées par certains pays du continent africain à l'instar du Sénégal où une prison sise à Dakar a été entièrement libérée. Tous les  prisonniers ont été transférés, y compris les détenus politiques dont l'ancien président tchadien Hissène Habré qui a bénéficié d'une détention à domicile dans son lieu de résidence pour une durée de 60 jours avant de retourner en prison. L'endroit a par la suite été transformé en un service sanitaire destiné à accueillir des prisonniers malades du COVID-19. 

S.R.

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Editorial

  • Et voilà une autre …
    Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique. Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui, au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur…

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