Publié dans Politique

Propagation du Covid-19 en Alaotra-Mangoro - Le Premier ministre exige plus de rigueur

Publié le mardi, 19 mai 2020

Hier, le Premier ministre Christian Ntsay et sa suite se sont rendus à Moramanga où 15 cas positifs au Covid-19 sont déclarés jusqu'ici. Au cours d'une réunion de mise au point, le locataire de Mahazoarivo en a appelé à plus de rigueur dans la gestion de cette crise sanitaire liée à la propagation du coronavirus. L'Alaotra-Mangoro est la quatrième Région la plus touchée et le statut de ville-escale de Moramanga complexifie la tâche des responsables.

Pour mieux coordonner les actions à entreprendre en vue d'endiguer la maladie, la capitale du Mangoro sera temporairement transformée en capitale régionale. Le gouverneur Richard Ramandehamanana et ses proches collaborateurs ont décidé d'y rester pour quelque temps en y exerçant leur fonction respective. Ce jour, autorités régionales et responsables locaux se succèderont sur le plateau à travers des émissions que les stations locales diffuseront en simultané.

Chômage technique

Le patron de l'administration publique leur a demandé de bien veiller au grain. Des mesures strictes seront prises à l'encontre des camionneurs en porte-à-faux avec les consignes. Ceux transportant des passagers clandestins risquent même la peine d'emprisonnement ferme par-delà la mise en fourrière des véhicules pris en flagrant délit. Le durcissement de la surveillance et du contrôle sur les nationales 2 et 44 Sud en particulier sera donc automatique.

Jusqu'à nouvel ordre, le confinement total sera de rigueur pour l'Alaotra-Mangoro. Tous les quartiers de Moramanga ville auront chacun leur part de Covid- Organics et de cache-bouches gratuits. La distribution entamée hier en présence du Premier ministre dans l'enceinte du lycée privé FJKM se poursuivra ce jour. L'aide sociale d'urgence Tosika Fameno ainsi que le Vatsy Tsinjo devraient intervenir dès cette semaine. C'est aux responsables locaux de s'en occuper.

Le sort des employés de la compagnie minière Ambatovy a meublé en partie les discussions avec le Premier ministre. Envoyés en chômage technique depuis la semaine passée, ceux-ci, comme bien d'autres, ne savent plus sur quel pied danser face à l'évolution implacable de la situation. Mahazoarivo a enjoint aux responsables régionaux de se pencher de près sur leur situation. Il leur a préconisé d'organiser des descentes sur la mine d'Ambatovy, dans la banlieue de Moramanga.

Récupération politique

Le chef du Gouvernement a aussi été amené à visiter quelques sections de la ville dont les autorités municipales attendent le renouvellement, par la voie des urnes, à la suite de l'annulation du résultat des scrutins du 27 novembre à l'issue desquels le poulain du parti TIM a remporté la victoire. A ce propos, les observateurs avertis mettent en garde contre toute forme de récupération politique  par des politiciens de la ville de Moramanga derrière la mise en œuvre du plan de riposte au Covid-19.

Le passage du chef du Gouvernement a été également une occasion pour lui d'entendre directement des desiderata. L'état de la nationale temporaire 23 Moramanga- Anosibe An'ala est lamentable. Le trajet de 71 kilomètres se fait en 18 heures en voiture 4x4. Aucune réponse précise n'a été donnée à son sujet. Le traitement prochain de la portion de la nationale 3A, de Vohitraivo à Andilamena, semble avoir reçu l'aval des autorités.

M.R.

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Editorial

  • Et les îles Eparses ?
    Et ce sujet revient de nulle part. Depuis, on n’en parle plus ! On le croyait enterré quelque part. Sujet tabou, interdit ou fâcheux ? Que de questionnements autour du sort réservé à ces joyaux baignant le Canal de Mozambique ! Cheval de bataille du candidat numéro treize durant la campagne présidentielle de 2018 qui a enthousiasmé l’audience, les îles Eparses furent quasi absentes en 2023. En tout cas, elles disparaissent de l’écran de radar des grands débats. Et même certaines formations politiques qui ont affiché leur engagement à la lutte pour la restitution de ces îles se taisent. La presse non plus n’a pas fait grand cas. Elle les a quelque peu oubliées. Sans parler de l’omission généralisée des candidats députés d’évoquer ce cas fâcheux.Par miracle, le sujet réapparait ! Le 7 octobre 2024, la France, par la voix de son ambassadeur Arnaud Guillois, plaide pour la poursuite des…

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