Madagascar agit déjà pour protéger les Malagasy victimes de ces méfaits pour éradiquer définitivement ces pratiques avec l'appui des partenaires techniques et financiers tels que le BIT et l'UNICEF, a-t-il rappelé hier, avant de renchérir dans la foulée, « Nous menons des activités prioritaires pour atteindre les objectifs de lutte contre la traite des personnes, la promotion du travail décent pour tous, et la lutte contre le travail des enfants conformément aux engagements de l'alliance 8.7 ». Un appel à la mobilisation déjà lancé l'an dernier au cours de la conférence internationale du travail, marquant également le Centenaire de l'OIT.
Durant son intervention, Andry Rajoelina rappelle d'ailleurs que Madagascar a franchi les étapes historiques et fondamentales dans la protection des citoyens et des travailleurs malagasy citant notamment la ratification officielle des cinq conventions et protocoles de l'OIT sur les travailleurs migrants, les agents d'emploi privé, les travailleurs domestiques, le travail forcé. Le Chef de l'Etat malagasy Andry Rajoelina rappelle par ailleurs la mise en place d'accords bilatéraux de travail entre Madagascar et les pays destinations des travailleurs migrants pour mieux protéger ceux malagasy et traiter conjointement les cas d'abus. L'esclavagisme moderne est encore une pratique courante et fait de nombreuses victimes, stipule-t-il, mentionnant le cas de 4000 femmes séquestrées et détenues, contre leur volonté au Moyen-Orient dans des conditions inhumaines. Il rappelle également que le Gouvernement malagasy a procédé au rapatriement de 176 travailleuses domestiques venant du Koweït, victimes de traite des personnes, d'abus et d'exploitation sexuelle. « Nombreuses sont celles encore en danger en terre étrangère. Mais l'Etat malagasy ne les abandonnera jamais », rassure Andry Rajoelina.
La Rédaction