Publié dans Politique

Violations des droits de l'homme aux camps de Tindouf - Un organisme de l'ONU établit la responsabilité de l'Etat algérien

Publié le mercredi, 08 juillet 2020

Le Groupe de Travail des Nations Unies sur la détention arbitraire (GTDA/ONU) vient de rendre publique sa décision concernant la plainte de l'opposant à la direction du polisario, El Fadel Breica, contre l'Etat algérien, pour enlèvement, torture, séquestration et détention illégale pendant plus de quatre mois, sur le territoire algérien par les milices du polisario et les services de sécurité algériens, en raison de son activisme pour la défense des droits de l'homme des populations des camps de Tindouf, plus particulièrement sa participation à un sit-in devant l'ambassade algérienne à Madrid pour réclamer la lumière sur le sort de son cousin de tribu El Khalil Ahmed Braih, porté disparu depuis son enlèvement en janvier 2009, à Alger par les services de renseignement algériens.

 

Les experts onusiens, qui ont affirmé à l'issue de leurs délibérations dans le cadre de la 87ème session du GTDA/ONU, que “la responsabilité de l'Algérie est engagée tant qu'El Fadel Breica était à Tindouf, sur le territoire algérien et donc sous la compétence territoriale de l'Algérie”, sont parvenus à des conclusions accablantes pour l'Algérie et ses sbires polisariens.

Ainsi, ils ont souligné notamment que “la détention d'El Fadel Breica résulte de l'exercice pacifique de ses droits à la liberté d'expression et d'association, qu'il a fait l'objet d'un enlèvement, sans qu'aucun mandat d'arrêt ne lui soit présenté, qu'il n'a pas non plus été informé des raisons de son arrestation, qu'il n'a pas été présenté devant un juge pendant les quatre mois de sa détention et que son droit à un recours effectif a également été violé”, avant de conclure que “l'arrestation et la détention de M. Breica n'ont pas de base légale et sont arbitraires”.

Préoccupés par la prolifération des pratiques de détention arbitraire aux camps de Tindouf, les experts du GTDA/ONU ont demandé à l'Etat algérien de leur faciliter une visite dans ce pays “afin d'engager un dialogue avec son gouvernement à ce sujet”, en sommant les autorités algériennes, sur le cas précis de M. Breica, “de prendre les mesures qui s'imposent pour l'ouverture d'une enquête approfondie et indépendante sur les circonstances de la privation arbitraire de liberté de M. Breica, de prendre les mesures nécessaires contre les responsables de la violation de ses droits et pour la réparation des préjudices subis notamment sous la forme d'une indemnisation conformément au droit international”, tout en invitant le gouvernement algérien à rendre compte au GTDA/ONU à propos de la mise en œuvre de ces recommandations.

A travers la clarté de sa décision, qui a balayé d'un revers de main les manœuvres de l'Algérie visant à semer l'ambiguïté à propos de sa responsabilité dans les crimes abjectes perpétrés impunément sur son territoire, par son armée et ses suppôts du polisario, à l'encontre des sahraouis retenus aux camps de Tindouf, cet organe onusien a ouvert la voie aux centaines de victimes et de leurs ayants-droit pour réclamer des comptes à leurs bourreaux et une réparation matérielle et morale à leurs protecteurs, qui sont plongés désormais dans la tourmente de la procédure de suivi de mise en œuvre de la décision du GTDA/ONU par rapport au cas de M. Breica, puisque l'Etat algérien devra informer le groupe de travail des Nations Unies dans un délai de six mois, sur les mesures qu'il a prises, notamment pour l'ouverture d'une enquête a propos de l'arrestation et la détention arbitraire de M. Breica et son indemnisation, ainsi que la poursuite des auteurs de ces dépassements.

Un autre mérite de la décision du GTDA/ONU, et non des moindres, est le dévoilement au grand jour du vrai visage des prétendus défenseurs des droits de l'homme qui font preuve de cécité totale par rapport aux atrocités commises à l'encontre des populations des camps de Tindouf par leurs donneurs d'ordre, dont “la générosité” a aiguisé outre mesure la sensibilité de ces entrepreneurs des droits humains pour les rendre outrancièrement réceptifs à la propagande fallacieuse des séparatistes contre le Maroc.

 

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Editorial

  • Traque aveugle (II) ?
    Nous revenons à la charge. Au risque d’être taxé d’entêté, il nous est impossible de ne pas revenir sur le thème précédent (« Traque aveugle » du 14 /11 /25) afin d’interpeller vivement ce que nous appelions, au final, de traque aveugle à l’encontre des entités de productions appartenant à des nationaux et laisser, non-inquiétés, certains ressortissants étrangers souvent naturalisés malagasy aux pratiques douteuses. Des voix commencent à s’élever et finissent par remonter en surface. Ces voix discordantes inondent la toile et dénoncent : « pourquoi s’acharne-t-on sur certains rares Gasy, capitaines d’industrie, en laissant « en paix » les … autres ! Suivez mes yeux ! Lors de la première édition de la « Traque aveugle » du 14 novembre 2025, on était amené à capter l’attention du public sur certaines opérations militaires, des fois, musclées qui sont en fait, de source avisée, des perquisitions officielles. On différencie difficilement…

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