Publié dans Politique

Covid-19 à Madagascar - 4 mois de galère !

Publié le lundi, 20 juillet 2020

Cela fait quatre mois jour pour jour que la Covid-19 a été détectée pour la première fois sur le sol malagasy. Au 20 mars 2020, 3 cas importés de ce nouveau coronavirus avaient en effet été dépistés à Madagascar. 122 jours plus tard, au 20 juillet 2020 presque 7153 personnes ont été officiellement infectées par ce virus, répartis dans la quasi intégralité des 22 Régions de Madagascar, dont 62 sont décédées, selon le dernier bilan du Centre de commandement opérationnel - Covid-19. D'après toujours les chiffres officiels, Analamanga (Antananarivo), reste la Région la plus touchée tant en nombre de personnes contaminées que de décès, suivie de la Région Atsinanana (Toamasina I et II).

Des chiffres qui sont amenés à augmenter ostensiblement encore ces prochaines semaines. Selon le Président de la République, Andry Rajoelina, reprenant les estimations des scientifiques, le pic de la pandémie serait atteint au cours du mois d'août prochain. Outre les défis sanitaires engendrés par la Covid-19, les répercussions sur l'économie se font déjà ressentir. Tous les secteurs d'activité sont frappés de plein fouet par la pandémie. Nombre de PME et TPE sont en grande difficulté. Le secteur du tourisme est celui qui en pâtit le plus avec les mesures de restriction de déplacement instaurées, notamment la fermeture des frontières et le confinement. Des mesures qui impactent également beaucoup sur le secteur du transport. La situation oblige également le Gouvernement à revoir ses plans. Depuis 4 mois, la machine étatique tourne au ralenti.

Malgré ce tableau sombre, l'espoir est permis. Priorité est donnée par l'Etat à la lutte contre ce virus. Le nombre de personnes guéries est stable par rapport aux nouveaux cas recensés. Les trois protocoles de traitement mis en œuvre dont deux à base de plantes médicinales malagasy ont permis de réguler le nombre de décès. Récemment, le traitement à domicile a été autorisé, des centres de traitement ont été mis en place et les centres de santé mis à la disposition des malades, afin de décongestionner les hôpitaux et permettre au plus grand nombre d'avoir accès à des services de santé. Assoupi un temps, le confinement strict a été réinstauré il y a deux semaines dans la Région Analamanga pour enrayer la hausse des cas de contamination. Mais au-delà des nombreux dispositifs de contrôle mis en place par l'Etat, chacun reste invité à faire preuve de responsabilité pour se protéger, mais aussi et surtout pour protéger les autres. « A Noël, nous y serons encore », avait opiné un simple citoyen sur les réseaux sociaux, il y a plusieurs mois déjà, interpellant face à l'inconscience de certains devant le danger. Une prédiction que bon nombre de malagasy semblent vouloir démentir. Depuis quelque temps, force est en effet de constater qu'un changement de comportement est constaté chez de plus en plus de citoyens malagasy face à la pandémie.  

La Rédaction

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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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