La propagation du Covid-19 a fortement modifié les habitudes religieuses à Madagascar. Au début de la période du confinement à Madagascar, les cultes ont été suspendus au même titre que d'autres rassemblements à caractère culturel ou religieux. Par la suite, l'église protestante a été la première à procéder à l'ouverture des lieux de culte mais sans dépasser l'effectif de 50 personnes et avec une obligation de respect strict des mesures sanitaires (distanciation sociale de 1 mètre, port de masque, lavage ou désinfection des mains). L'église luthérienne a, par la suite, emboîté le pas à l'église réformée en procédant progressivement à l'ouverture des lieux de culte. En cette période de retour au confinement, les cultes sont de nouveau interdits. Chez les catholiques, la fermeture des églises a été observée depuis le début de la contamination jusqu'à maintenant, soit depuis 4 mois. Idem pour l'église anglicane qui a opté pour une interruption des cultes.
Pour leur part, les chefs religieux ont continué à organiser un culte œcuménique diffusé sur la chaîne nationale. Malgré le décès brusque de son leader, l'église luthérienne a été représentée lors du dernier culte organisé dimanche dernier. Faut - il rappeler que le FFKM, en tant qu'acteur incontournable dans la vie de la Nation, a joué un rôle important dans la prise de décision des dirigeants depuis de début de la crise sanitaire. A preuve, les 4 leaders religieux ont été consultés par le Président de la République, Andry Rajoelina lors d'une série d'audiences au palais présidentiel d'Iavoloha au même titre que les autres chefs d'institution avant chacune de ses prises de décision notamment dans l'application de l'Etat d'urgence sanitaire et toutes les mesures y afférentes. D'ailleurs, le Chef de l'Etat avait déjà déclaré, au cours d'une de ses interventions télévisées, que ce sont les chefs religieux qui lui ont conseillé de se mettre au-devant de la scène pour s'adresser directement au peuple malagasy et rassurer celui - ci en cette période difficile que traverse le pays.
La Rédaction