Publié dans Politique

Gestion de la crise de Covid-19 - Le Gouvernement recadre le ministre de la Santé

Publié le mercredi, 22 juillet 2020

La lettre envoyée par le ministre de la Santé publique, Ahmad Ahmad, aux partenaires techniques et financiers a fait des vagues sur les réseaux sociaux et suscité des réactions en haut lieu. Une correspondance dans laquelle il fait appel à une aide d’urgence pour la gestion de la crise liée au Covid-19 en joignant une liste de fournitures et équipements nécessaires. Par conséquent, le Gouvernement, à travers une déclaration signée par son porte – parole, en la personne du ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Andriatongarivo, a émis un communiqué visant à recadrer l’action du ministre. D’après le communiqué, la lettre en question relève d’une initiative du ministre de la Santé et n’a pas reçu l’aval des membres du Gouvernement.

 

D’après toujours les explications, ce genre de correspondance doit passer par le ministère des Affaires étrangères et doit être validé au conseil du Gouvernement. Des procédures qui n’ont visiblement pas été suivies par le patron de la Santé publique. D’ailleurs, les règles de base dans l’administration publique stipulent qu’un subordonné (ministre en l’occurrence) doit toujours rendre compte à son supérieur et respecter la voie hiérarchique. « Le ministre de la Santé publique a été dépassée par l’épidémie », souligne un passage du même communiqué qui rappelle que 2400 concentrateurs d’oxygène avec les équipements y a afférents ont déjà été commandés et vont arriver bientôt. Un compte rendu du ministère de la Santé au Gouvernement avait également fait part de tous les détails relatifs aux stocks d’équipements de protection individuelle et n’avait jamais évoqué un manque quelconque.

Mauvaise tournure

Comme d’habitude, la polémique a enflé sur les réseaux sociaux. Plusieurs faits ne manquent pas de faire tiquer dans cette situation. D’abord, la publication sur les réseaux sociaux d’une correspondance censée être confidentielle. Puis, les publications orientées sur les réseaux sociaux qui clouent au pilori le ministre de la Communication, d’une part, et loue l’initiative du ministre de la Santé, d’autre part. Ce dernier est désormais considéré comme une victime dans toute l’histoire tandis que la plupart des commentaires diabolisent le porte – parole du Gouvernement.

Avec un peu de recul, il est évident que la situation a, de nouveau, pris une mauvaise tournure puisque la haine envers une personnalité politique a pris le pas sur la raison chez un grand nombre d’internautes. Certains allant jusqu’à affirmer que la lutte contre la pandémie a été politisée et que la tête de file de ce combat contre le Covid-19 aurait dû être confiée au ministre de la Santé dès le début. Il faut pourtant savoir que le poste de ministre, quel que soit le département, est avant tout un poste politique au même titre que celui de Premier ministre, entre autres. Dans le cas du Gouvernement actuel, les portefeuilles ministériels sont tout simplement confiés à des technocrates. Ce qui n’enlève en rien le caractère politique de la fonction. Par conséquent, un ministre peut aussi bien travailler qu’il soit au-devant de la scène ou dans les coulisses. Seul l’esprit de leadership et la capacité d’adaptation à une situation donnée, une crise sanitaire en l’occurrence, peuvent alors faire la différence.

La Rédaction

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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