Publié dans Politique

Etat d'urgence sanitaire - Cinq usines de la STAR ferment leurs portes

Publié le mercredi, 29 juillet 2020

Baisse d'activités. La STAR a décidé de mettre en arrêt ses cinq usines, se trouvant respectivement à Andraharo, Andranovelona, Ambatolampy, Antsirabe et à Antsiranana, à partir de la semaine prochaine. Cette décision est conditionnée par la conjoncture sanitaire mais surtout celle économique du pays actuellement et elle sera valable jusqu'à la fin du mois d'août. Face aux différentes restrictions et mesures mises en place par les autorités, cette industrie produit plus qu'elle ne vend.

 

La demande sur le marché a considérablement diminué au cours des derniers mois, avec la fermeture des bars mais aussi l'annulation des tous les événements regroupant des personnes. De ce fait, les usines ne sont pas rentables comme elles le devraient. « Normalement, pour atteindre une cadence industrielle, et être ainsi rentable, une usine doit tourner 24h/24. Mais actuellement, ce n'est pas le cas. Nous ne travaillons que seulement quelques heures à cause des restrictions », explique un salarié de l'entreprise. Cette fermeture s'est notamment faite de manière progressive. L'usine d'Ambatolampy a été la première. Elle a cessé ses activités depuis le mois de mai dernier. Elle a ensuite été suivie par celle d'Andraharo, en arrêt depuis déjà trois semaines. L'usine d'Andranovelona a fermé ses portes depuis la semaine dernière. C'est l'usine d'Antsirabe qui vient conclure cette fermeture cette semaine.

Ainsi, près de 1 800 personnes seront impactées par la fermeture de ces usines. « Pour cette période, les collaborateurs de la société seront surtout encouragés à prendre leurs congés annuels », a-t-on communiqué. Dans tous les cas, la Direction de la STAR a tenu à rassurer ses employés que « ce n'est qu'une mesure provisoire et qu'aucun collaborateur ne perdra son emploi. Il n'y aura aucun licenciement ou autre mesure du même genre. »

Aucune rupture

Malgré la suspension de toute la production, il n'y a aucune rupture de stock à craindre au cours du mois d'août prochain. Comme il a été mentionné, la consommation a considérablement baissé. De ce fait, la STAR autant que ses revendeurs se trouvent avec un très haut niveau de stock. « Ces dernières semaines, nos ventes ont diminué. Vu la situation, nos clients s'approvisionnent moins autant en boissons alcooliques qu'en boissons hygiéniques. Il y a même eu une période où nous n'avons pas effectué de commandes étant donné que nos étalages sont encore remplis », confirme un grossiste de boissons du côté des 67 Ha. « Les stocks de produits finis disponibles dans nos agences sont largement suffisants pour répondre à la très faible demande actuelle du marché », rajoute la STAR.

La reprise de ses activités repose ainsi sur l'évolution de la situation. « La suspension des activités de la STAR à travers le pays est ponctuelle et n'a aucune vocation à durer dans le temps. Nous ne manquerons pas de redémarrer l'ensemble de nos activités dès que les besoins sur le marché s'en fera ressentir », a-t-elle annoncé. Après Ambatovy, la STAR est donc la seconde industrie d'envergure à devoir suspendre ses activités.

Rova Randria

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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