Publié dans Politique

« Sosialim – bahoaka » sur fond de contestation - Les Forces de l’ordre soupçonnent des troubles intentionnels

Publié le mercredi, 05 août 2020


La campagne « sosialim – bahoaka » qui consiste à la distribution d’aides sociales sous forme de produits de première nécessité de la part de l’Etat connaît quelques dysfonctionnements dans les Fokontany. Depuis le lancement de cette nouvelle opération en fin de semaine, la grogne de plusieurs citoyens se fait entendre dans plusieurs endroits. Avant – hier par exemple, des groupes d’individus se sont manifestés pour réclamer leur part du côté d’Itaosy. Le même genre de manifestation a été également observé du côté d’Analamahitsy, en début de semaine.
D’après l’hypothèse des Forces de l’ordre, ces troubles ne sont pas fortuits et pourraient être l’œuvre de déstabilisateurs qui tentent de discréditer les actions du régime. « Nous soupçonnons que toute cette série de contestations dans les Fokontany ont été intentionnellement orchestrées. C’est, par exemple, le cas du côté de Nanisana où nous avons pu identifier quelques-uns parmi les individus qui manifestaient sous prétexte de n’avoir pu bénéficier des aides sociales. Or, ils ne sont même pas des habitants dudit Fokontany », a signifié le commandant de la Gendarmerie nationale, le Général de Division, Andrianjanaka Njatoarisoa, lors d’une intervention sur la chaîne nationale hier. Le numéro « un » de la Gendarmerie a, d’ailleurs, lancé des avertissements contre les fauteurs de troubles qui encourent des sanctions sévères.
Une intrigante déclaration
Pour l’instant, les éventuels commanditaires de cette série de troubles restent non identifiés mais les objectifs sont plus que clairs : faire croire à un échec dans la gestion de la lutte contre la Covid-19. D’aucuns n’ignorent que les détracteurs du régime ne sont pas à court d’idées en matière de déstabilisation. Pire, la crise sanitaire est mise à profit par les opposants pour tirer à boulets rouges sur les dirigeants et toutes les occasions sont bonnes pour y arriver.
Avant – hier, le parti « Tiako i Madagasikara » a émis une déclaration selon laquelle ce parti de Marc Ravalomanana aurait été écarté malgré sa main tendue la lutte contre la Covid-19 et qu’aujourd’hui, le nom du parti aurait été évoqué dans ce qu’il qualifie de problèmes sociaux actuels. Cette formation politique affirme « ne pas être complice dans les difficultés rencontrées actuellement dans la gestion des aides provenant des partenaires » tout en réitérant sa demande en vue de plus de transparence. Une déclaration qui ne manque pas d’intriguer les observateurs de la vie nationale car arrive au moment où les foyers de tension semblent se créer en chaîne dans les Fokontany. La vigilance est de mise pour la population qui ne doit pas se laisser influencer ou se laisser provoquer par les fauteurs de troubles.
La Rédaction

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Editorial

  • Poreux !
    On ne cesse de dénoncer. A l’allure où vont les choses, ce ne sera pas demain la veille où l’on s’arrêtera d’interpeler. Le Chef de l’Etat, Rajoelina Andry Nirina, patron des patrons du régime Orange, plus d’une fois, tape sur la table devant certains faits qu’il juge inadmissibles compromettant l’avenir du pays. Homme ou femme politique proche du régime ou à l’opposé du pouvoir monte au créneau et tire la sonnette d’alarme sur la persistance de certains cas troublants qui frisent la gabegie dans le pays. Société civile, simples citoyens et certains prélats d’église n’ont de cesse d’attirer l’attention de tous en particulier les dirigeants du pays sur le risque d’une dégénérescence incontrôlée. La majorité silencieuse, comme son nom l’indique observe dans le silence. En réalité, préoccupée par les actes quotidiens de survie, la grande majorité de la population n’a pas le temps de voir autour d’elle.

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