Publié dans Politique

Etat d’urgence sanitaire - Allègement du confinement à Analamanga - Rapatriement des Malagasy bloqués à l’étranger - Ouverture conditionnée de Nosy Be au tourisme international - Plan social pour les employés du secteur privé

Publié le dimanche, 09 août 2020


La onzième quinzaine d’état d’urgence sanitaire depuis l’annonce des premiers cas confirmés au coronavirus a été décrété lors du Conseil des ministres de samedi dernier. Le Président de la République est intervenu sur les chaînes audiovisuelles publiques dimanche pour annoncer les mesures classiques liées à la situation d’exception et d’autres mesures spécifiques pour les différentes Régions du pays.
Les mesures de confinement seront ainsi allégées à partir de ce jour dans la Région d’Analamanga. Dans les Districts d’Antananarivo Atsimondrano, Avaradrano, Ambohidratrimo, dans la Région d’Analamanga, de même pour le District de Moramanga dans la Région d’Alaotra Mangoro, la vie quotidienne reprendra petit à petit son cours. Le pic de la pandémie serait passé dans ces Districts. Le nombre de nouvelles contaminations est stabilisé. Les heures de travail pour toutes les activités sont prolongées jusqu’à 17h contre 13h auparavant dans ces Circonscriptions. Les mesures d’hygiène sanitaire édictées il y a deux semaines restent généralement toutes en vigueur. Tous les fonctionnaires sont en revanche invités à reprendre le chemin de leurs bureaux à partir de ce jour,  si le service minimum avait été instauré durant les dernières semaines. Les rassemblements de plus de 50 personnes restent interdits sur tout le territoire national. Les barrages sanitaires sont levés et remplacés par des barrages sécuritaires. Un couvre-feu est instauré de 21h à 4h.
Dans la Région d’Atsinanana où le pic de l’épidémie serait passé, les mesures de confinement ont été entièrement levées. La vie quotidienne peut donc reprendre son cours normal à Toamasina I et II. Pour les Régions de Boeny, Itasy, Bongolava, Matsiatra-Ambony, Betsiboka, Alaotra-Mangoro et Atsimo-Andrefana, les mesures de confinement seront prises par leur Centre de commandement Covid-19 régional respectif. Le déplacement vers et en dehors de ces Régions reste interdit. La mise en place des mesures est confiée aux autorités locales pour les autres Régions. Pour ce qui est des mesures globales, les rassemblements ainsi que les compétitions sportives et culturelles restent interdits. Les vols intérieurs demeurent également suspendus. Le transport de marchandises reste autorisé. Les écoles resteront fermées pour la prochaine quinzaine. Toutefois, le calendrier des examens officiels est maintenu.
Rapatriement
L’appel à l’aide des Malagasy bloqués à l’extérieur a été entendu. Le Président  Rajoelina annonce le début du rapatriement de ses ressortissants. Des vols de la compagnie Air Madagascar sont prévus au départ de Paris - Charles de Gaulle, le 15 et le 22 août. Les Malagasy bloqués en Inde pourront rentrer au pays le 19 août. La compagnie MSC prendra en charge les frais de rapatriement pour ses employés. Les autres négocieront avec Air Madagascar. Tous ceux concernés par le rapatriement devront subir des tests PCR avant leur embarquement et après le débarquement au pays. Ils resteront confinés 3 à 4 jours en attendant les résultats de leurs tests. Les étudiants devant rejoindre l’étranger pour poursuivre leurs études sont autorisés à prendre le vol de la compagnie Air Madagascar du 21 août prochain sur présentation des pièces justificatives.
Le Chef de l’Etat officialise par ailleurs l’ouverture du tourisme pour l’île de Nosy Be, et ce, à partir du 1er octobre prochain. Une réouverture fortement encadrée, puisque de nombreuses mesures accompagnent cette décision, notamment l’obligation pour toutes les personnes arrivant sur l’île aux parfums de se faire dépister, d’avoir un billet retour et l’interdiction de sortir de l’archipel pour rejoindre la Grande-île.
En parlant toujours du secteur du tourisme, mais également de l’éducation dans les établissements privé, Andry Rajoelina a annoncé une mesure spéciale. Le Chef de l’Etat annonce en effet que l’Etat prêtera une somme de 200 000 ariary à 500 000 ariary à un taux zéro. Un budget de 50 milliards d’ariary serait réservé à ces prêts. 200 000 à 500 000 salariés sont visés. Pour les salariés cotisants à la CNAPS, la demande devra être adressée par leurs employeurs. Le remboursement se fera à raison de 10 % du salaire par mois pendant 12 mois. Les fonctionnaires ne sont pas concernés par ce prêt.
La Rédaction








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Editorial

  • Problématique nationale ?
    La Grande île manque d’eau ! Contradictoire ! L’eau, cet élément le plus précieux parmi les quatre essentiels pour la vie, à savoir la terre, l’air, le soleil et évidemment l’eau, semblerait nous faire défaut en ces temps-ci ? Pour en devenir une problématique nationale. Le conditionnel est de rigueur. Quelque part, on doute sur la pertinence de la chose. On confond, semble-t-il, la situation naturelle du pays avec les dysfonctionnements de la compagnie nationale JIRAMA et du département de l’eau sur la gestion de cet élément indispensable à la vie. En fait, ce n’est pas l’eau qui manque, c’est la gestion rationnelle qui fait défaut. On n’est pas dans les pays du Golfe où l’océan du sable domine l’environnement ou en plein désert du Sahara où l’eau n’existe pas. Certes, il y a le grand Sud où les pluies se font rares, mais de là à dire que l’eau…

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