Publié dans Politique

Evasion meurtrière à la prison de Farafangana - La traque des Forces de sécurité fait vingt morts

Publié le dimanche, 23 août 2020


20 morts, 8 blessés graves sur 37 repris, et 31 détenus dans la nature sur les 88 évadés.  Tel est le bilan de l’évasion de la maison centrale de Farafangana, hier dans la mi-journée, selon les statistiques vers 16 heures et publiées par le ministère de la Justice dans la fin de journée, qui parle de mutinerie.  « Vers midi ce jour (ndlr, hier), des prisonniers se sont tranchés en deux groupes, à l’est et à l’ouest de la maison centrale. Ceux du côté ouest ont commencé à lancer des pierres sur les gardes pénitentiaires et ceux de l’est ont forcé le passage via les toilettes. Les prisonniers ont également attaqué les gardes et se sont emparés d’un fusil », indique la version officielle, qui parle d’une évasion se transformant en mutinerie. Plusieurs prisonniers se retrouvent en dehors de l’établissement pénitentiaire. Les éléments de l’Organe mixte de conception régionale sont dépêchés sur place. Une fusillade est rapportée. Dans des images amateurs qui circulent sur les réseaux sociaux, les corps des victimes sans vie à même le sol font froid dans le dos. Beaucoup de prisonniers ont pris un chemin à travers une zone forestière longée par une rivière probablement pour se cacher. Or, la zone du fleuve en question, s’avérait finalement comme un piège mortel pour eux à cause des tirs, d’abord de semonce puis réels des Forces de l’ordre lancées à leurs trousses. Les fuyards ont été pris au dépourvu. « Croyant être à l’abri des regards des gendarmes et des gardes pénitentiaires, les fugitifs s’étaient donc lourdement trompés car ils n’ont pas échappé aux tirs nourris », commente un témoin. Ce qui explique donc le nombre particulièrement élevé des victimes. Un nombre élevé de décès qui ne manquera pas de soulever des polémiques ces prochains jours. L’arme volée par les détenus en fuite a été trouvée, précise le ministère de la Justice.
En tout cas, dans l’histoire des évasions de prisonniers connue dans le pays, celle survenue hier à Farafangana, figure à ne pas en douter parmi les plus sanglantes. Quelques mois auparavant, Iakora ou encore Ihosy furent également les théâtres d’évasions similaires, mais elles s’étaient déroulées sans effusion de sang, ou au moins avec un degré de violence  minime, de part et d’autre, des camps concernés. Enfin, l’opinion est donc dans l’attente d’une version officielle des autorités à propos de cette situation.
La Rédaction



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Editorial

  • Drapeau et hymne national 
    L’emblème national, témoin de l’indépendance et de la souveraineté du pays, doit plus que jamais trôner là où il mérite. L’heure du respect de la dignité de Madagasikara sonne. Le pays s’apprête à fêter le 65ème anniversaire de l’accession sinon du retour à l’indépendance de la Grande île. Le 26 juin 1960, Madagasikara accède à l’autodétermination de son avenir. Le statut de Colonie française s’achève pour de bon et devient de plein droit la République Malagasy. A noter que deux ans auparavant, en 1958, la Grande île arborait déjà le titre de République mais ce n’est que le 26 juin 1960 que les pleins pouvoirs de l’indépendance ont été octroyés du moins sur le … papier. Oui, « sur le papier » car le désormais « ancienne puissance coloniale » persistait dans les parages et planait toujours sur nos têtes. Il a fallu attendre 12 ans, en 1972, que le…

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