Publié dans Politique

Elections sénatoriales - Rudes combats en perspective

Publié le dimanche, 13 septembre 2020

Les élections sénatoriales auront lieu le 11 décembre prochain. Le dépôt des dossiers de candidature devra se faire auprès de l'organe de vérification et d'enregistrement des candidatures du 28 septembre au 12 octobre. Soit dans un peu moins d'un mois. Pour le parti au pouvoir, comme les autres grands partis qui peuvent compter sur des grands électeurs, l'heure doit désormais être à la sélection des candidats pour les listes dans 6 Provinces. Pour rappel, douze nouveaux sénateurs seulement seront à élire, à raison de deux par Province. Les six sièges restants seront nommés sur le quota présidentiel. Devenir sénateur ne sera donc pas aussi aisé que lors de la précédente législature avec ces 63 sénateurs dont 42 étaient élus par les grands électeurs.

Pour les écuries politiques, il s'agira donc de trouver les oiseaux rares à même de porter au plus haut leurs flambeaux. Ce choix risque d'être compliqué. Les postulants vont se bousculer aux portillons. Cependant, il y aura beaucoup de candidats pour peu d'élus. Des luttes d'influence ne sont pas à exclure au niveau des grandes formations politiques. Les maires et les conseillers municipaux et communaux, qui constituent les membres du collège électoral en l'absence d'élus provinciaux et régionaux, pourraient également avoir leurs candidats favoris et les soumettre à la direction de leur parti, laquelle serait bien avisée d'en prendre compte dans le choix final de la liste des candidats. L'équation sera difficile.

Match

Pour ces sénatoriales, en tout cas, un match à trois ou à quatre semble se profiler à l'horizon. Il y a d'abord la coalition présidentielle au pouvoir qui avance avec la pancarte de grand favori accrochée à son dos. Lors des dernières communales, une vague orange a déferlé dans la Grande île. Sur les 1 696 communes que compte le pays, la coalition IRD avait empoché le gros lot avec presque un millier de maires et autant de conseillers municipaux et communaux élus. Après cette déferlante, il ne serait pas étonnant de voir la même vague se répercuter au niveau du Sénat. Le « Tiako i Madagasikara » va également jouer crânement ses chances et tenter d'accrocher des

sièges à la Chambre haute. Et ce, notamment dans la Province d'Antananarivo où ce parti politique compte le plus d'élus communaux et municipaux. Troisième force politique du pays, les indépendants ne seront pas à négliger lors de cette élection. Quid par ailleurs du HVM dont bon nombre d'observateurs prédisent déjà la disparition à l'issue de ces sénatoriales ? Cette formation qui ne compte aucun élu au niveau des Communes espèrent obtenir les voix des indépendants. En tout cas, une chose est claire. Seuls ceux qui disposent de grands électeurs peuvent espérer des sièges au Palais de Verre d'Anosy lors de ces élections. Ceux qui n'en ont pas risquent de faire de la figuration durant ce scrutin qui géographiquement parlant, constitue la seconde plus grande élection dans le pays après l'élection du Président de la République, quand bien même les sénateurs sont élus par des grands électeurs. Car si les députés sont élus au niveau des Districts, les sénateurs seront élus au niveau des Provinces.

La Rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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