Publié dans Politique

Incendie à Ankatso II et à Manjakandriana - Des millions d’ariary de perte, aucun mort ni blessé

Publié le dimanche, 20 septembre 2020

Samedi dernier, deux établissements d’enseignement de la Région d’Analamanga ont été les théâtres d’incendie grave dont les conséquences matérielles ont été particulièrement lourdes. Les dégâts officieux sont estimés à plusieurs millions d’ariary. Toutefois, l’on ne déplore aucun mort ni blessé. Le bâtiment en préfabriqué baptisé Bloc Amical II, et servant de logement d’étudiants à Ankatso  II, a pris feu vers 23h ce samedi-là.  Les 35 appartements qui composent le bâtiment dénué d’étage, ont été dévastés, faisant ainsi 70 sinistrés parmi les étudiants qui les occupaient. Pire, les locataires ont tout perdu dans ce drame : leurs économies, leurs effets personnels, leurs mobiliers, leurs  appareils électroménagers, et même quelques animaux d’élevage. « Je dormais déjà assez profondément lorsque des grands bruits, des cris et des interpellations de mes voisins, qui couraient hors du bâtiment m’ont vite réveillée !  Mais il y avait aussi cette fumée, si épaisse et suffocante qu’elle a envahi tout l’endroit. Finalement, j’ai réalisé ce qui était arrivé. Comme mes colocataires, j’ai été prise de panique car j’ai craint pour ma vie, que j’ai été poussée à fuir loin de la maison. D’autant plus que les craquements sinistres que faisaient les flammes pendant qu’elles consument l’infrastructure, sans parler de la chaleur, intenable, nous ont poussé à fuir et abandonner nos biens dans le brasier », relate. J., cette jeune étudiante venant d’une Région du pays, les larmes aux yeux.
La virulence des flammes, qui étaient parties de l’un compartiment de locataire, était telle que l’ensemble de la construction a brûlé si rapidement, sans que les locataires n’aient pu rien faire, du moins pour tenter de les circonscrire avec les moyens du bord. Même les sapeurs-pompiers, eux aussi, ont éprouvé la plus grande difficulté pour mâter le feu, du fait du grand nombre d’objets inflammables, mais surtout aussi à cause de la très faible pression d’eau à l’endroit. Et pourtant, ils ont mobilisé cinq camions anti-incendie, sans parler d’une équipe composée de plusieurs éléments sur place. A preuve, les agents des sapeurs-pompiers étaient contraints d'aller jusqu'à Ambohipo pour chercher de l’eau. Ils n’étaient arrivés au bout de leur peine qu’au moins deux heures d’une lutte acharnée. Pour l’heure, la cause du drame n’a pas été encore officiellement déterminée même si la thèse d’un court-circuit a été avancée, du moins selon les versions de quelques témoins sur place. Les autorités en place se sont mobilisées. Les sinistrés ont été accueillis dans un local d'hébergement provisoire. La ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Elia Béatrice Assoumacou, son secrétaire général et quelques membres du cabinet étaient présents sur les lieux. Quelques heures avant cela, un autre incendie a détruit à 100% l’école secondaire des bonnes sœurs de Notre-Dame de Lourde à Manjakandriana, vers 14h. Là aussi, les destructions sont très importantes. La plupart des mobiliers ont été détruits sauf quelques tables et autres bancs, qui ont pu être sauvés des salles de classe transformées en d’immense brasier de cette école secondaire. Puisque cette Commune ne dispose pas de service de pompiers, ce sont des membres du fokonolona, des gendarmes et des militaires qui ont dû se donner la main pour essayer de mâter l’incendie, qui aurait démarré à l’école secondaire, détruite selon des témoins. En revanche, le feu qui n’a pu être éteint que deux heures après son éclatement a épargné le lycée situé au rez-de-chaussée. Les sœurs ne s’étaient pas encore exprimées sur ce drame.
Franck R.
 



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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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