Publié dans Politique

Carburants - L’Etat doit encore 83 milliards d’ariary aux pétroliers

Publié le mardi, 22 septembre 2020

L’apurement des dettes continuera encore jusqu’au mois de décembre prochain, contrairement à ce que le Premier ministre, Ntsay Christian a annoncé au mois de mai dernier. A cette période, il a notamment déclaré que : « la baisse des prix affichés à la pompe n’est pas encore possible pour le moment. L’Etat doit encore s’acquitter de ses dettes auprès des compagnies pétrolières. Avec la tendance positive observée, cet apurement de dettes devrait prendre fin d’ici quatre mois, soit vers le mois de septembre ou octobre prochains ». Malheureusement, cette tendance positive a été perturbée par la recrudescence de la pandémie de coronavirus. Antananarivo a été obligée de revenir au confinement, durant les deux derniers mois. La suspension des transports régionaux a continué. « Ce reconfinement a ainsi engendré une baisse de 30% de la consommation sur tous les produits pétroliers. De plus, les cours du pétrole sur le marché international ont également commencé à se stabiliser autour de 43 à 45 dollars. Les marges ont alors diminué. Par conséquent, l’apurement de dettes se fait aujourd’hui plus lentement que prévu. D’après nos calculs, tout devrait être remboursé en décembre » a expliqué Olivier Jean-Baptiste, directeur général de l’Office malgache des hydrocarbures (OMH). Selon les chiffres fournis par ce dernier, à la fin du mois de juillet dernier, l’Etat doit encore près de 83 milliards d’ariary aux pétroliers. « Les calculs pour le mois dernier sont encore en cours », note le DG de l’OMH. 
Depuis 2017, les prix affichés dans les stations-services étaient en effet quasiment en dessous du « prix de référence calculé » (PRC) issu de la structure des prix, prenant notamment en considération le cours du pétrole sur le marché international, celui de l’ariary mais aussi les marges et les taxes. Cette différence a ainsi creusé le passif envers les entreprises. Pour éviter de rembourser de sa caisse, l’Etat se sert de la différence entre les deux prix à son avantage pour payer ce passif. Lorsque le PRC est inférieur au prix affiché dans les stations-services, les marges obtenues par les compagnies pétrolières serviront ainsi à l’apurement du passif. En sept mois donc, l’Etat a déjà remboursé 89 milliards d’ariary, sachant qu’à la fin de l’année 2019, la dette de l’Etat envers les compagnies pétrolières s’élevait à 172 milliards d’ariary.
«Il faut savoir que ce délai n’est qu’une projection. Il peut donc changer au fur et à mesure de l’évolution de la situation dans le pays, mais plus particulièrement sur le plan international. C’est pourquoi, il est important de refaire les calculs tous les mois », rajoute le premier responsable de l’OMH. Pour le moment donc, aucun changement des prix affichés à la pompe  n'est prévu, et ce, jusqu’à la fin de l’année.     
La Rédaction

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Editorial

  • Attente latente
    Du mystère ! Anti-économique et contre-productif, le pays attend. Sans avoir la moindre idée, on attend éternellement la nomination respective des hauts responsables à des postes-clés.Des sociétés d’Etat, entre autres OFMATA, OMNIS, JIRAMA, attendent désespérément les nominations de leurs directeurs généraux. Des ambassades malagasy au sein de grandes chancelleries étrangères (Allemagne, Japon, Royaume Uni, etc.) demeurent sans titulaire, chefs de mission diplomatique. Des unités de production attendent mystérieusement leur sort : démarrage de chantiers des Centrales hydro-électriques Volobe, Sahofika ; ré-ouverture ou non de Base Toliary, etc. En partant du principe « tout est urgent dans ce pays », on saisit mal pourquoi ces attentes qui, au fait, n’ont trop que duré. En effet, lors de son discours d’investiture le 19 janvier 2019 à Mahamasina, le Président de la République Rajoelina Andry Nirina, fraîchement investi, déclarait publiquement « tout est urgent ». Etant vu la pauvreté préoccupante de la population,…

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