Publié dans Politique

Extradition de Raoul Arizaka Rabekoto - La partie malagasy attend la réaction des autorités françaises et suisses

Publié le jeudi, 24 septembre 2020

Contrairement aux apparences, la Cour suprême de Madagascar et le ministère de la Justice malagasy ne se tournent pas les pouces dans l’affaire Raoul Arizaka Rabekoto. Des éléments obtenus récemment rapportent en effet qu’une demande d’entraide judiciaire internationale en vue d’une extradition de l’intéressé a été adressée par la plus haute instance juridictionnelle malagasy de Faravohitra, aux autorités judiciaires françaises et suisses.
Dans deux lettres distinctes datées du 09 septembre 2020, la Cour suprême a adressé une demande d’entraide judiciaire internationale en vue d’une extradition d’Arizaka Rabekoto Raoul Romain, aux autorités judiciaires compétentes ou « toutes autres autorités compétentes » de la France et de la Confédération helvétique (Suisse). A la même date, le même magistrat instructeur près la Cour de cassation de la Cour suprême a également délivré un mandat d’arrêt international contre Arizaka Rabekoto Raoul Romain.
Cette démarche de la Cour suprême malagasy a été appuyée par le ministère de la Justice. Ainsi, le 16 septembre 2020, Faravohitra a ainsi transmis la demande d’entraide pénale internationale en vue d’une extradition du fugitif, d’une part au directeur des affaires criminelles et des grâces, sous-direction de la Justice pénale spécialisée, au niveau de la Justice française, et d’autre part, au chef de Département fédéral de justice et police (DFJP) de la Confédération helvétique.
Voie diplomatique
Outre la transmission « directe » entre autorités judiciaires, le ministère de la Justice a également emprunté la voie diplomatique. Le 16 septembre 2020, le dossier de demande d’entraide pénale internationale en vue d’une extradition a ainsi été transmis par Faravohitra au ministère malagasy des Affaires étrangères, qui le fera suivre. L’étau semble donc se resserrer autour de l’ex-DG de la CNAPS.
La France, en vertu de la convention de coopération en matière judiciaire franco-malgache du 4 juin 1973, est dans l’obligation d’appréhender et d’extrader le concerné vers Madagascar s’il se retrouve sur son territoire. Pareil pour la Suisse. S’il n’existe aucune convention bilatérale relative à l’extradition judiciaire entre la Confédération helvétique (Suisse) et la République de Madagascar, la demande d’entraide pénale internationale, faite sur la base du principe de réciprocité, devrait aboutir à l’interpellation du patron de la Fédération malagasy de football avant une éventuelle extradition.
L’affaire avait éclaté au grand jour au mois de février de cette année. Raoul Arizaka Rabekoto a fait l’objet d’une enquête du Bureau indépendant anti-corruption dans le cadre d’une affaire de détournement de fonds résultant d’actes suspectés de corruption grave commis avec la CNAPS. Il serait question de détournement présumé de plusieurs dizaines de milliards d’ariary. L’ex-patron de la CNAPS a refusé d’honorer les convocations du BIANCO. Les autorités ont alors pris une interdiction de sortie du territoire contre Arizaka Rabekoto. Déclarant dans le passé être disposé à faire face à la Justice, celui qui est un magistrat de son état avait par la suite préféré fuir de manière rocambolesque vers l’étranger.
La rédaction

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Editorial

  • Date maudite !
    Treize mai, date à effacer ! Ce samedi, jour pas comme tous les autres samedis, 13 mai 1972, date où les mouvements de grève des étudiants grossis par tous les élèves de la Capitale, prenaient une allure radicale, point de non retour, sur l’Avenue de l’Indépendance, devant l’Hôtel de Ville, baptisée désormais Place du Treize mai. Il y a cinquante-trois ans en ce jour du 13 mai 2025, les Forces républicaines de sécurité (FRS) chargeaient à balles réelles les manifestants à Analakely devant l’ancien Hôtel de Ville. Le sang a coulé ! Il y a eu des morts et des morts ! Les choses allaient se précipiter. Pris de panique sinon aux abois, feu Président de la République Philibert Tsiranana enchaînait des décisions qui aboutirent, au final, à la chute du régime PSD. Le Général de Division Gabriel Ramanantsoa, Chef d’ Etat-major de l’Armée prit les rênes du pouvoir suite…

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