Un coup d’œil dans le rétroviseur de l’histoire de Madagascar suffit en effet à rappeler que Marc Ravalomanana est le champion du non-respect de la parole donnée et du non-respect des accords politiques de sortie de crise. Au début de l’année 2002, un conflit éclate au sujet du premier tour des élections présidentielles entre Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana. Le second s’autoproclamera Président de la République en février 2002 ce qui précédera une escalade de violences qui resteront dans les annales du pays.
Afin de trouver une solution à la crise, les deux principaux concernés se sont retrouvés à Dakar en avril 2002. Didier Ratsiraka et Marc Ravalomanana alors signent un accord politique en présence de plusieurs Chefs d’Etat africains. La poignée de mains entre les deux hommes, lors de la signature de l’accord qui portera le nom de la capitale sénégalaise, avait à l’époque fait le tour du monde. Il y a avait ensuite Dakar II, en juin de la même année, lequel n’a également pas permis de trouver de solution à la crise malagasy. En effet, de retour dans la Grande île, c’est toute honte bue et sans scrupules que Marc Ravalomanana a délibérément renié sa signature. Ainsi, après un décompte de voix favorable d’une Haute Cour constitutionnelle remaniée, il prête une seconde fois serment en mai 2002, avant d’organiser une « pacification » ou plutôt un « haza lambo » des fidèles de Ratsiraka…
C’est ce Ravalomanana, lequel s’est littéralement assis sur les Accords de Dakar I et Dakar 2, qui ose aujourd’hui réclamer le respect de la feuille de route de 2009, un accord politique similaire aux deux précités, pour servir ses intérêts. Des intérêts qui ne sont même pas politiques, puisqu’il souhaite faire appliquer la feuille de route pour des intérêts bassement financiers. Tout ceci pour dire que Marc Ravalomanana n’a aucune légitimité ni crédibilité aujourd’hui pour réclamer le respect des dispositions de la feuille de route de 2009, qui est un accord politique de sortie de crise, étant donné que lui-même a allègrement renié des accords politiques du même acabit à savoir les Dakar I et II.
La Rédaction