Publié dans Politique

Etat de droit - « Le système judiciaire est corrompu »

Publié le lundi, 19 octobre 2020

Le directeur de cabinet du ministère de la Justice, Raby Ainarimanga Savatsara, est intervenu, hier à Ampefiloha, lors des ateliers du Haut Conseil pour la défense de la démocratie et de l'Etat de droit (HCDDED). Elle a crevé l'abcès et affirma que c'est le système judiciaire qui est corrompu.

 

Les ateliers du HCDDED en collaboration avec l'Organisation internationale de la Francophonie se poursuivent au Sweety Pastry Ampefiloha. Hier, le ministère de la Justice a participé à l'atelier à travers le directeur de cabinet du ministère, Raby Ainarimanga Savatsara. Lors de son intervention, elle a crevé l'abcès en affirmant clairement que « c'est le système judiciaire qui est corrompu ».

Elle a expliqué que le système judiciaire n'est pas seulement composé de magistrats. Il existe des sous-ensembles qui composent le système judiciaire, entre autres les magistrats, les agents de l'administration pénitentiaire, les avocats, les greffiers, les huissiers, les notaires, les officiers de police judiciaire et les auxiliaires de justice.

Dans la lutte contre la corruption au sein de la justice, il ne faut pas prendre par secteur mais avoir une vue d'ensemble du système et agir sur le système. Il est indéniable en effet que lutter contre la corruption dans un corps déterminé n'apportera pas les résultats escomptés puisque les autres secteurs baignent dans celle-ci.

Face à ce constat, le ministère de la Justice développe une stratégie pour lutter contre ce fléau qui en gangrène l'administration. Cette stratégie tient compte des racines même qui font germer la corruption au sein du système judiciaire. D'ailleurs, les responsables au niveau du ministère tentent ainsi de déraciner la corruption pour l'affaiblir au maximum.

Dans tous les cas, le ministère de la Justice est toujours pointé du doigt quand on évoque le phénomène au sein de l'administration publique. Le directeur de cabinet a expliqué que les responsables actuels déploient des moyens incommensurables pour rétablir la confiance des usagers envers la Justice.

Elle a cité, entre autres, les affectations massives au sein du ministère. Il y a eu une vague d'affectations au sein des magistrats et d'autres corps. Les campagnes de sensibilisation et d'éducation se multiplient pour faire connaître à la population le système judiciaire et les lois en vigueur, des réformes sont en cours pour améliorer le système judiciaire en général.

Comme Rome ne s'est pas fait en un jour, la réforme du système judiciaire ne se fera pas en un jour également. Il faut de la constance dans l'application de la loi, de la volonté dans les actions à entreprendre. Le rétablissement de la confiance de la population et des usagers du service public de la justice réduira sensiblement l'insécurité dans le pays.

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Editorial

  • Sérieux retards !
    Le tableau s’assombrit davantage. L’image réelle montrant en grandeur nature tous les aspects de la vie quotidienne du peuple se corse de jour en jour. Nourriture insuffisante, pas d’eau, pas d’électricité, l’air pollué, circulation bouchée, prix hors de portée, eaux de pluie en retard, etc. La misère s’intensifie ! On veut bien être positif en chassant d’un seul revers l’esprit négativiste mais les faits sont là et ils sont entêtés, incorrigibles. Selon le récent rapport annuel de la Banque mondiale (BM) sur la pauvreté et la prospérité, 44 % de la population mondiale vit avec moins de 6,85 dollars par jour, cela considéré comme le seuil de pauvreté dans les pays émergents. Pire encore, 700 millions de personnes, soit 8,5 % de la population de la planète, vivent avec moins de 2,15 dollars par jour, l’équivalent du seuil d’extrême pauvreté. La Banque mondiale déplore qu’il aille y avoir encore une…

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