Publié dans Politique

Palais d’Anosikely - L’ultime session pour Rivo Rakotovao et consorts

Publié le mardi, 20 octobre 2020

Une fin au goût amer ! C’est ainsi que l’on pourrait qualifier ces derniers mois de mandat pour les sénateurs HVM dont le président Rivo Rakotovao. Mandat qui se terminera de manière effective au mois de février prochain pour les membres de la Chambre haute. Cette amertume s’est fait ressentir à chacune des dernières interventions et sortie médiatique du président du perchoir d’Anosikely.  L’on n’a pas manqué de remarquer son discours plus ou moins bâclé lors de la cérémonie d’ouverture de la session budgétaire hier. Pour la énième fois, ce ténor du «  Hery Vaovao ho an’i Madagasikara » a mis l’accent sur la nécessité du respect des lois et de la Constitution. Des propos qui font référence aux changements qui s’opèrent progressivement au niveau du Sénat mais qui apparaissent pourtant incohérents.
En effet, il y a quelques semaines, la Haute Cour constitutionnelle a déjà validé à l’issue d’un contrôle de constitutionnalité entre autres les ordonnances relatives au fonctionnement du Sénat ainsi qu’aux modalités d’élection et de désignation des sénateurs. Donc, quoi de plus légal ! Rappelons que l’ordonnance relative au fonctionnement du Sénat souligne que la Chambre haute comptera désormais 18 sénateurs contre 63 auparavant dont 12 élus au scrutin indirect et 6 nommés par le Président de la République.
Manœuvres dilatoires
Durant cette session budgétaire, l’on peut encore s’attendre à d’autres manœuvres de ces futurs « ex – sénateurs » pour éventuellement saper l’adoption de la loi de Finances 2021. En tout cas, l’assiduité n’était pas au rendez – vous lors de la cérémonie d’hier sous prétexte de manque de moyens. Avant-hier, le bureau permanent du Palais d’Anosikely a révélé au cours d’une conférence de presse que « le Sénat ne peut plus assurer son fonctionnement à défaut de moyens financiers ». Qui dit réduction d’effectif dit forcément diminution de budget. Le Sénat étant considéré comme une institution budgétivore, la politique d’austérité fait partie des principales raisons qui ont poussé le Président de la République à envisager cette version réduite du Sénat à défaut de suppression.
Cette ultime étape est et restera sans aucun doute difficile à accepter pour les hommes en cravate bleue. Cela explique d’ailleurs les nombreuses manœuvres visant à retarder la prochaine échéance électorale prévue le 11 décembre. L’on se souvient de la requête des sénateurs dirigés par Olivier Rakotovazaha auprès de la HCC évoquant un non- respect de la loi, en l’occurrence celle relative à la convocation du collège électoral pour les scrutins sénatoriaux et qui a été déboutée par l’instance d’Ambohidahy. Aujourd’hui, il appartient à ces sénateurs de faire le choix entre sortir par la grande porte en misant sur l’intérêt général ou faire valoir l’intérêt politique et perdre totalement en crédibilité !
La Rédaction

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Editorial

  • Quelle conduite à tenir ?
    S’il faudrait le refaire, on le fera ! Un axiome bien de chez nous affirme « on n’enterre pas une louche pour une fois la cuisson de riz ratée » (Raha indray mandeha no manta vary, tsy andevina sotro be »). Madagasikara a raté sa toute première candidature au poste de président de la commission de l’Union africaine. Un fauteuil prestigieux chargé de diriger l’administration de l’UA à son siège à Addis-Abeba. C’est l’exécutif de l’Union dont la mission principale consiste à mettre en œuvre la politique générale de l’organisation continentale. Les voix obtenues au troisième tour par Richard Randriamandrato, candidat présenté et soutenu par Madagasikara, suffisent à reconnaitre la défaite… Alors que les deux autres candidats ont obtenu chacun 25 et 21 points. Un « revers » selon certains observateurs ! Quelle conduite à adopter !

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