Publié dans Politique

Lalatiana Andriatongarivo - La prolongation du mandat des sénateurs est inconstitutionnelle

Publié le dimanche, 25 octobre 2020

La porte-parole du Gouvernement s’est exprimée au cours d’une émission spéciale sur la télévision publique samedi dans la soirée. Lalatiana Andriatongarivo y fait notamment un tour d’horizon de l’actualité du pays. L’occasion pour elle de répondre ainsi aux critiques de l’opposition sur la tenue des élections sénatoriales prévues le 11 décembre prochain. Le TIM de l’ancien Président Marc Ravalomanana ou encore le HVM du Chef de l’Etat sortant Hery Rajaonarimampianina continuent en effet de parler d’un forcing de l’Exécutif. Ils affirment que ces élections sont illégales et précipitées notamment car la liste des grands électeurs n’est pas complète. Des affirmations reprises récemment par le Secrétaire général du premier parti précité, qui confirme par ailleurs ainsi l’intention de sa formation de ne pas participer à ce scrutin. 

La porte-parole du Gouvernement réplique en soulignant que le mandat des actuels sénateurs arrive à échéance au début de l’année prochaine. Puis, Lalatiana Andriatongarivo rappelle que la prolongation du mandat des sénateurs serait contraire à la Constitution. D’où la tenue des élections en cette fin d’année, afin d’éviter un vide institutionnel causé par une éventuelle absence de sénateurs élus, lorsque le mandat des actuels locataires de la Chambre haute du Parlement arrivera à échéance en début d’année prochaine. 

Peur des urnes

A l’argument avancé par l’opposition sur la liste des grands électeurs incomplète, en raison notamment de l’absence d’élus régionaux et provinciaux, Lalatiana Andriatongarivo rétorque que l’absence de ces élus n’est pas à imputer à l’actuel régime. Elle affirme en effet que les précédents dirigeants n’ont pas cru bon de tenir ces élections. La ministre appelle notamment à diriger les regards vers les ex-ténors de l’ancien régime, qui critiquent aujourd’hui l’absence des élus régionaux et provinciaux, sur les raisons pour lesquelles ces élections n’ont pas eu lieu en cinq ans. En tout cas, pour la porte-parole du Gouvernement, une chose est claire, la non-tenue des élections en cette fin d’année, soit avant la fin du mandat des acteurs sénateurs, serait contraire à la Constitution. « En tenant ces élections cette année, nous respectons la loi fondamentale », dit-elle. 

Parlant du boycott du TIM et du HVM, notamment, Lalatiana Andriatongarivo, préfère mettre en avant certaines statistiques, évitant de s’attarder sur le HVM qui n’existe pas au cours de ces élections en n’ayant zéro grand électeur. Le TIM ne dispose que de 399 grands électeurs éventuels « boycotteurs » sur environ plus de 13 995 grands électeurs. « La légitimité démocratique s’acquiert avec la majorité. Or, la majorité écrasante des électeurs devrait participer aux élections. Moins de 5% devraient ainsi boycotter le scrutin, toutefois 95% devraient participer au scrutin. Cela n’enlèvera en rien à la légitimité du scrutin », réplique la porte-parole du Gouvernement. Elle indique par ailleurs que d’autres partis et formations seront sur la ligne de départ, citant notamment le MMM et une association, pour répondre à ceux qui affirment que ces élections ne reflètent pas la démocratie dans le pays. Pour elle, les agissements de l’opposition s’apparentent à des gesticulations destinées à cacher la peur des urnes. 

La rédaction

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Editorial

  • Sous-pression !
    Soixante jours ! Telle est la durée de la consigne (militaire) donnée au Gouvernement nouvellement installé par le Chef de l’Etat, le colonel Michaël Randrianirina, assurément avec le consentement des quatre officiers supérieurs avec rang de Président, Hauts conseillers de la République, le colonel Lucien Rabearimanana, le médecin – colonel Manantenasoa Marcellin Zafitasondry Manuelson, le colonel Solofoniaina Rampanarivo et le lieutenant - colonel Gervais Andriamiarisoa. Aujourd’hui, on entame les trente derniers jours. Dans l’Armée, « on obéit d’abord, on discute après ». Et Dieu seul le sait si on aura le temps de discuter après ! Sous la menace de l’épée de Damoclès, sur leur tête, les ministres risquent fort de travailler et d’agir sous pression. Pour un membre de Gouvernement nouvellement nommé, qu’est-ce qu’on peut réaliser en soixante jours ? La tradition républicaine universellement admise, du moins dans les pays ayant un solide ancrage de la démocratie, on se…

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