La porte-parole du Gouvernement réplique en soulignant que le mandat des actuels sénateurs arrive à échéance au début de l’année prochaine. Puis, Lalatiana Andriatongarivo rappelle que la prolongation du mandat des sénateurs serait contraire à la Constitution. D’où la tenue des élections en cette fin d’année, afin d’éviter un vide institutionnel causé par une éventuelle absence de sénateurs élus, lorsque le mandat des actuels locataires de la Chambre haute du Parlement arrivera à échéance en début d’année prochaine.
Peur des urnes
A l’argument avancé par l’opposition sur la liste des grands électeurs incomplète, en raison notamment de l’absence d’élus régionaux et provinciaux, Lalatiana Andriatongarivo rétorque que l’absence de ces élus n’est pas à imputer à l’actuel régime. Elle affirme en effet que les précédents dirigeants n’ont pas cru bon de tenir ces élections. La ministre appelle notamment à diriger les regards vers les ex-ténors de l’ancien régime, qui critiquent aujourd’hui l’absence des élus régionaux et provinciaux, sur les raisons pour lesquelles ces élections n’ont pas eu lieu en cinq ans. En tout cas, pour la porte-parole du Gouvernement, une chose est claire, la non-tenue des élections en cette fin d’année, soit avant la fin du mandat des acteurs sénateurs, serait contraire à la Constitution. « En tenant ces élections cette année, nous respectons la loi fondamentale », dit-elle.
Parlant du boycott du TIM et du HVM, notamment, Lalatiana Andriatongarivo, préfère mettre en avant certaines statistiques, évitant de s’attarder sur le HVM qui n’existe pas au cours de ces élections en n’ayant zéro grand électeur. Le TIM ne dispose que de 399 grands électeurs éventuels « boycotteurs » sur environ plus de 13 995 grands électeurs. « La légitimité démocratique s’acquiert avec la majorité. Or, la majorité écrasante des électeurs devrait participer aux élections. Moins de 5% devraient ainsi boycotter le scrutin, toutefois 95% devraient participer au scrutin. Cela n’enlèvera en rien à la légitimité du scrutin », réplique la porte-parole du Gouvernement. Elle indique par ailleurs que d’autres partis et formations seront sur la ligne de départ, citant notamment le MMM et une association, pour répondre à ceux qui affirment que ces élections ne reflètent pas la démocratie dans le pays. Pour elle, les agissements de l’opposition s’apparentent à des gesticulations destinées à cacher la peur des urnes.
La rédaction