Publié dans Politique

Remise d’une pièce royale aux Malagasy - La brèche est ouverte !

Publié le mercredi, 04 novembre 2020

Au lendemain de l’annonce, par le Président Andry Rajoelina, de la restitution d’une pièce ornementale du Dais royal de la souveraine Ranavalona III par la France, tous les espoirs sont désormais permis. A priori, ce n’est que le début d’une série de restitutions d’objets historiques ayant marqué l’histoire de Madagascar et qui ont pu être amenés en France durant la période coloniale. La brèche est désormais ouverte ! Au cours de sa déclaration, avant – hier, le Chef de l’Etat a insisté sur la valeur d’une telle pièce qui, selon ses termes, est le « symbole de la souveraineté nationale » et fait partie du patrimoine historique de Madagascar. Le choix du mot « souveraineté », par le locataire d’Iavoloha, n’est visiblement pas fortuit dans le contexte actuel.

Mais la prouesse du Président Andry Rajoelina dérange les détracteurs du régime. Ces derniers essaient à tout prix de minimiser la valeur de cet objet historique. Les manœuvres dans ce sens s’enchaînent sur les réseaux sociaux. Certains vont jusqu’à faire une amalgame volontaire avec la couronne qui fut dérobée au palais d’Andafiavaratra. Il est d’autant plus désolant que ce soit les Malagasy eux – mêmes qui participent à rendre insignifiante la valeur d’une pièce précieuse pour notre culture et notre histoire. Certes, il s’agit d’un objet en velours, mais un patrimoine demeure un patrimoine. 

Manipulation 

Des informations publiées par certains médias français et relayées par des internautes malagasy parlent d’une restitution temporaire de 5 ans de cette pièce. Pourtant, un communiqué conjoint, signé par le ministère de la Communication et de la Culture, et le ministère français des Armées, ne fait nullement mention d’une telle condition pour la remise de cette pièce royale qui ornait le dôme du Dais royal de la Reine Ranavalona III. D’après le même document, un accord passé entre Madagascar et la France par la correspondance entre les deux Présidents, Andry Rajoelina et Emmanuel Macron, a permis d’aboutir à cette restitution. A cela s’ajoutent les travaux de négociations menés par l’équipe du ministère malagasy de la Communication et de la Culture. A en croire le même communiqué, l’accord en question s’inscrit dans le processus de restitution de cet objet culturel et au titre duquel la France s’engage à « initier dans les meilleurs délais les mesures préalables à la procédure pouvant permettre le transfert de propriété de ce bien à Madagascar ».  Affirmer le contraire relève donc d’une pure manœuvre de manipulation de l’opinion publique.

Quoi qu’on dise, il s’agit d’une prouesse de la part de l’homme fort du pays. En effet, il s’agit d’une pièce presque oubliée et exposée au Musée des armées dans l’Hôtel des invalides à Paris depuis 1897.  Il a donc fallu attendre 123 ans plus tard pour qu’un Président malagasy ait l’audace de réclamer ce bien historique. La France reconnait d’ailleurs qu’il s’agit d’un « symbole de l’histoire malgache ».

La Rédaction

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Editorial

  • Un phare
    « Je voudrais être un phare qui voulais illuminer les démunis et leur apporter la lumière », telle est la déclaration, érigée en confession de foi, de Harilala Ramanantsoa, porte étendard n° 7 de l’IRMAR – UPAR aux communales et municipales d’Antananarivo-Renivohitra prévues le 11 décembre prochain. A l’issue d’un culte d’action de grâce et de louange au temple du Palais de Manjakamiadana, Harilala Ramanantsoa répond à la question des confrères pourquoi a-t-elle choisi ce site historique pour organiser un culte qu’elle devait déclarer ainsi. Qu’est-ce qu’un phare ? Le Robert le définit en ces termes « une tour élevée sur une côte ou sur un îlot, munie à son sommet d’un feu qui guide les navires ». Sur un véhicule, c’est un feu à longue portée pour offrir la meilleure visibilité la nuit au conducteur.

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