Publié dans Politique

Inauguration du Rovan'i Madagasikara - Le Président Andry Rajoelina rétablit une première page d'histoire

Publié le vendredi, 06 novembre 2020

6 novembre 1995 - 6 novembre 2025. La date d'hier est à marquer d'une pierre blanche dans l'histoire de Madagascar car consacrée à l'inauguration du palais de la Reine qui porte désormais l'appellation de « Rovan'i Madagasikara » ainsi que le palais de Besakana. Une nouvelle promesse tenue pour le Président Andry Rajoelina qui, dans l'ensemble de son discours à cette occasion hier, n'a cessé de souligner l'importance d'un tel évènement pour le pays. « Nous allons rétablir », a clamé haut et fort le Chef de l'Etat devant une assistance composée d'Ampanjaka, de Sojabe, de Tangalamena, de descendants d'Andriana, ainsi que des représentants de différentes autorités d'Antananarivo. Parmi les invités figuraient également l'ambassadeur de France à Madagascar, Christophe Bouchard.

 

Dans un bref rappel d'histoire, le numéro un du pays a retracé les étapes clés dans l'histoire notamment le début de la colonisation en 1895 conduisant à la perte de notre souveraineté. Madagascar avait alors levé le drapeau blanc, signe de défaite. Le 5 novembre 1910, le couronnement du dais royal de la Reine Ranavalona III a été exposé comme une sorte de trophée de guerre au musée des Armées à Paris. 110 ans après, les autorités malagasy ont pu récupérer cette pièce hautement symbolique.

Aujourd'hui, le Rova de Manjakamiadana renaît aussi de ses cendres. Le numéro un de l'Exécutif a profité de l'occasion pour lancer un message d'unité à l'endroit de tous les Malagasy. « Gardons tout ce qui nous unit et laissons ce qui nous divise », a déclaré le Président de la République car Madagascar a été créé en une seule île. L'unique objectif est donc le développement.

Une fierté nationale retrouvée

Ce fut aussi l'occasion pour l'homme fort du pays d'expliquer que toutes les procédures aussi bien du point de vue historique, hiérarchique, culturel et coutumier ont été suivies à la lettre dans la réalisation de ce grand chantier. « Le Palais remis à son état original que ce soit pour l'architecture, l'aspect extérieur, ainsi que la décoration », assure encore le Président avant d'ajouter que « nous avons bâti et rénové sans avoir détruit. Nous n'avons pris aucune seule brique mais avons rétabli l'histoire du pays. Malgré les obstacles et les bâtons dans les roues, le destin a été plus fort que tout ». Il n'a pas manqué de lancer un vibrant appel en vue de protéger ce monument historique et rehausser l'identité nationale.

Parlant toujours de fierté nationale, le Président a souligné que le financement des travaux relève des fonds propres de l'Etat malagasy. Si la durée des travaux était initialement prévue s'étendre sur

3 ans, le chantier a finalement pu être achevée en un an et demi.

En réponse aux requêtes des descendants des rois, le Président a promis de tout mettre en œuvre en vue de la restitution des ossements du crâne du roi Toera du Sakalavan'i Menabe qui fut décapité en 1879 ou encore celui du prince Ratsimamanga qui sont gardés dans un musée à Paris. Une annonce qui n'a pas manqué de laisser les descendants de ces défuntes personnalités en émoi.

La Rédaction

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Editorial

  • Débrayage inapproprié
    Les employés de la JIRAMA déclenchent un mouvement de grève. Sauvage ou irréfléchie ! Anachronique ou irresponsable ! Anti-économique ou contre-productive ! On hésite de quel adjectif devrait-on qualifier de façon précise cette énième grève du personnel de la JIRAMA. Quoi qu’il en soit, un débrayage dans un service public est toujours considéré comme inapproprié. Quels que soient les arguments avancés pour justifier le geste, un arrêt de travail d’un service public comme celui de la JIRAMA pénalise en premier lieu les usagers. Les clients, pour ne pas le dire la population, se voient priver de leurs besoins fondamentaux : l’eau et l’électricité. En fait, ils sont punis pour quelque chose dont ils n’ont rien à voir. Dans ce genre de situation, les innocents usagers sont toujours les premières victimes. Et éternelles victimes ! Déjà en temps « normal », ils subissent le calvaire dû aux délestages intempestifs et aux…

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