Dans un bref rappel d'histoire, le numéro un du pays a retracé les étapes clés dans l'histoire notamment le début de la colonisation en 1895 conduisant à la perte de notre souveraineté. Madagascar avait alors levé le drapeau blanc, signe de défaite. Le 5 novembre 1910, le couronnement du dais royal de la Reine Ranavalona III a été exposé comme une sorte de trophée de guerre au musée des Armées à Paris. 110 ans après, les autorités malagasy ont pu récupérer cette pièce hautement symbolique.
Aujourd'hui, le Rova de Manjakamiadana renaît aussi de ses cendres. Le numéro un de l'Exécutif a profité de l'occasion pour lancer un message d'unité à l'endroit de tous les Malagasy. « Gardons tout ce qui nous unit et laissons ce qui nous divise », a déclaré le Président de la République car Madagascar a été créé en une seule île. L'unique objectif est donc le développement.
Une fierté nationale retrouvée
Ce fut aussi l'occasion pour l'homme fort du pays d'expliquer que toutes les procédures aussi bien du point de vue historique, hiérarchique, culturel et coutumier ont été suivies à la lettre dans la réalisation de ce grand chantier. « Le Palais remis à son état original que ce soit pour l'architecture, l'aspect extérieur, ainsi que la décoration », assure encore le Président avant d'ajouter que « nous avons bâti et rénové sans avoir détruit. Nous n'avons pris aucune seule brique mais avons rétabli l'histoire du pays. Malgré les obstacles et les bâtons dans les roues, le destin a été plus fort que tout ». Il n'a pas manqué de lancer un vibrant appel en vue de protéger ce monument historique et rehausser l'identité nationale.
Parlant toujours de fierté nationale, le Président a souligné que le financement des travaux relève des fonds propres de l'Etat malagasy. Si la durée des travaux était initialement prévue s'étendre sur
3 ans, le chantier a finalement pu être achevée en un an et demi.
En réponse aux requêtes des descendants des rois, le Président a promis de tout mettre en œuvre en vue de la restitution des ossements du crâne du roi Toera du Sakalavan'i Menabe qui fut décapité en 1879 ou encore celui du prince Ratsimamanga qui sont gardés dans un musée à Paris. Une annonce qui n'a pas manqué de laisser les descendants de ces défuntes personnalités en émoi.
La Rédaction