Devant une assistance plutôt sporadique, l'ancien Président a tenu un bref discours avant de remettre une enveloppe contenant sa contribution. D'emblée, il semble faire preuve d'amnésie volontaire en affirmant qu'une situation pareille n'était jamais arrivée lorsqu'il a été à la tête du pays. Pourtant, plus d'un n'ignore que la sècheresse - source de famine dans le sud de Madagascar - est un phénomène qui ne date pas d'hier. Le Kere fait même partie de l'histoire sombre du pays depuis plus d'une cinquantaine d'années. Il est donc clair que les propos de Marc Ravalomanana visent uniquement à décrédibiliser le régime en place.
Donneur de leçons
Avec des déclarations moins directes mais remplies de sous-entendus, Marc Ravalomanana a, pour la énième fois, joué les donneurs de leçons. Comme il fallait s'y attendre, l'ancien Président a mis en avant ses actions et qui traduisaient sa flagrante nostalgie du pouvoir. « J'ai déjà tenté d'endiguer le problème en important du sorgho depuis le Malawi où le sol présente le même caractère que dans le sud de Madagascar. Cette plante pousse assez rapidement une fois que la pluie tombe », a-t-il déclaré.
Fidèle à lui même, Marc Ravalomanana a vanté l'importance de savoir négocier avec les bailleurs de fonds. Selon lui, il faut faire une grande communication autour de la famine pour pouvoir obtenir l'adhésion des partenaires financiers. Il a aussi martelé la nécessité de respecter les hiérarchies dans la quête des financements auprès des pays riches, à commencer par un plaidoyer au niveau de la SADC. Selon
les informations, Marc Ravalomanana entendra mettre l'accent sur le Kere le jour de son anniversaire, le 12 décembre prochain.
La Rédaction