Publié dans Politique

Caisse de retraites civiles et militaires - Un déficit de 213 % l'année dernière

Publié le mercredi, 03 mars 2021

En difficulté. 32 milliards d'ariary par mois, soit 384 milliards d'ariary par an de subvention, doivent être mobilisés pour renflouer le déficit de la Caisse de retraites civiles et militaires (CRCM), un organisme qui régit la retraite des agents intégrés aux corps des fonctionnaires. Il faut dire que ces problème ne date pas d'aujourd'hui mais remonte à il y a dix ans. Cependant, l'effectif des personnes envoyées à la retraite augmente chaque année, tandis que les cotisants diminuent puisque les ministères peinent à recruter.

 

En 2010, la caisse comptabilisait 39 278 pensionnés et 131 363 cotisants. Et l'année dernière, soit dix ans après, 126 500 retraités ont été recensés contre 200 709 cotisants. Le rapport démographique tend vers un cotisant pour un retraité, une situation qui n'est pas tenable à long terme. « Le déficit ne cesse de se creuser au niveau de la CRCM. Alors qu'il était de l'ordre de 124 milliards d'ariary en 2010, il atteint 384 milliards d'ariary en 2020, soit un déficit de 213 %. Ce problème vient de l'utilisation du système de retraite par répartition. Effectivement, les cotisations venant des agents en activité servent au paiement des pensions des retraités. Par ailleurs, une croissance plus forte des départs cumulés à la retraite est observée comparativement à la hausse de l'effectif des fonctionnaires en activité. Nous constatons également des problèmes au niveau de la gestion des pensions. En effet, certains documents fournis par les entités en charge de l'Etat civil ne sont pas fiables, laissant la possibilité d'agir à des personnes mal intentionnées, hormis les ayants droit », explique le ministère de l'Economie et des Finances.

Contribution des employés de courte durée

Afin d'améliorer la situation, le ministère poursuit l'assainissement de la base de données des pensionnés et renouvelle les cartes de pension. Les employés de courte durée (ECD) font également partie des cotisants depuis l'année dernière. « 8 095 ECD sont pris en charge par le budget de fonctionnement, bien qu'ils cotisent auprès de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNaPS). En faisant basculer le statut de ces agents en ELD, ces derniers cotiseront désormais auprès de la Caisse de prévoyance de retraite (CPR), une caisse destinée aux agents non encadrés de l'Etat. Cela augmenterait le nombre de cotisants et réduira le montant des subventions allouées au renflouement de la CRCM. Notons que seuls les agents jugés indispensables par leur ministère employeur seront concernés par cette mesure », poursuit le ministère.

Solange Heriniaina

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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