Publié dans Politique

Etudes universitaires - L'époque où les bourses n'étaient pas systématiques !

Publié le mercredi, 03 mars 2021

Réclamer le paiement de bourses d'études par la force, à travers une grève entre autres, est devenu une nouvelle tendance des universitaires à Madagascar. Accordée à tous les étudiants inscrits au niveau des établissements supérieurs publics, cette allocation d'études supérieures constitue désormais un moyen de pression voire un objet de menace des étudiants envers les dirigeants successifs. Ces étudiants usent même de la force pour revendiquer ce qu'ils jugent de plein droit. Avec le système actuel qui ouvre automatiquement l'inscription à une bourse d'études, la mentalité des étudiants les amène à se considérer comme ayant le statut de salariés. D'autant plus que les étudiants boursiers dépassent largement le nombre des inscrits c'est-à-dire il existe ceux qui continuent de percevoir de l'argent sans même assister à un seul cours magistral, le paiement prend du retard.

 

Bourse d'études de droit ?

Sachons que la situation des étudiants des universités publiques n'a pas été toujours ainsi. Dans les années 80, seuls les meilleurs et surtout les nécessiteux qui bénéficient de cette bourse d'enseignement supérieur. A l'époque, l'octroi de la bourse était carrément draconien, nous a témoigné un des inscrits de l'université d'Ambohitsaina de l'époque, hier.  « Il faut répondre à des catégories pour en jouir. Cette aide pécuniaire de l'Etat a été accordée en répondant, en premier lieu, à des critères sociaux. Les étudiants confrontés à des difficultés matérielles et financières, ne leur permettant pas de poursuivre leurs études supérieures, ont été appuyés par l'Etat. Les revenus ainsi que les charges de la famille connus à travers une fiche à remplir au moment de l'inscription ont été pris en compte et ont déterminé cette décision. Aussi, une bonne évaluation des relevés de notes des étudiants a également influencé l'octroi de cette bourse d'études », a détaillé Gabriel R. (Nom d'emprunt), cet ancien étudiant d'Ankatso. Et d'ajouter que la carte d'assiduité sur laquelle les paraphes des professeurs, attestant la présence des étudiants aux divers Travaux dirigés (TD), constituent une des pièces, obligatoires, d'obtention de bourses d'études.  

Paiement irrégulier

Dans son récit, il a rappelé l'existence de trois types de bourses. « Des boursiers perçoivent à 100% le montant prescrit. Par contre, quelques étudiants n'obtiennent que les deux tiers. Et suivent après ceux qui se contentent d'un tiers de la somme initiale sans oublier bien évidemment les non-boursiers. Même si je n'ai jamais perçu cette bourse, je me souviens que le paiement n'a jamais été régulier. Il n'y a pas eu de calendrier de la distribution de bourses affiché. Je me rappelle aussi qu'ils ont été moins nombreux à être des boursiers suivant le même module que moi. Une fois, les responsables ont annoncé la disponibilité de l'argent et seuls quelques étudiants se sont précipités à les récupérer. C'est ainsi que j'ai remarqué que la bourse représente un luxe à notre époque », n'a-t-il pas manqué de préciser.  

Faut-il ajouter que les propos avancés n'insinuent pas non plus que l'organisation autour de cette bourse d'études, vers les années 80, a été irréprochable. « Au contraire, qui n'a pas su que des étudiants, des agents employés par l'Etat bénéficient d'une bourse d'études sans qu'aucune réclamation n'ait été entendue. Parlant aussi de mon cas et celui de mon aîné qui ont fait une demande de bourses mais dont la requête n'a jamais abouti. »

LR.

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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