Publié dans Politique

Lalatiana Andriatongarivo - Appel à la responsabilisation accrue des journalistes

Publié le lundi, 03 mai 2021

La ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Rakotondrazafy Andriatongarivo, à l'occasion de la célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, a appelé à une responsabilisation accrue des journalistes. La date du 3 mai 2021 à Madagascar a été célébrée dans le contexte de la deuxième vague de la pandémie de coronavirus. C'est aussi le premier 3 mai célébré sous l'autorité de la nouvelle loi 2020-006 relative à la communication médiatisée.

 

Celle-ci garantit la liberté de la presse à Madagascar. Pour la première fois dans les annales de la République, les délits de presse ne sont plus passibles de peine d'emprisonnement. Le journaliste fautif n'est même pas soumis à l'exigence de la garde à vue s'il lui est requis de se présenter devant les agents verbalisateurs. En cas de faute professionnelle, le directeur de publication, et à défaut le rédacteur en chef, reste le premier responsable d'une faute prévue par les dispositions de la nouvelle loi.

Angoisse

Tout journaliste à Madagascar jouira désormais d'un cadre juridique le protégeant contre toute velléité à l'incommoder dans l'exercice de son métier. Mais il ne faut pas abuser trop de ce privilège. Au contraire, le nouveau dispositif en appelle à une conscientisation accrue de tout professionnel de l'information. La liberté est aussi la liberté de se conformer aux droits et aux devoirs qui incombent à chacun des professionnels reconnus comme tels.

Il leur est exigé, dans la mesure du possible, de s'en tenir à tout moment à des informations complètes, véridiques, vérifiées et de nature à contribuer à la consolider la paix sociale. Notamment en ce temps de crise sanitaire où toute information compromettante risque d'en rajouter encore davantage plus à l'angoisse des malades et de leurs familles.

Certes, la ministre persiste et signe à dire que, dans le contexte actuel, les journalistes rendent des services essentiels au même titre que les membres du personnel de santé, des Forces de l'ordre et autres catégories les plus sollicitées pour lutter contre le virus et sa circulation. A cet effet, le pouvoir, selon les précisions de la ministre, ne cherche aucunement à museler la presse à Madagascar sans pour autant que le journalisme irresponsable soit admis.

Indépendance renforcée

La ministre de la Communication regrette toutefois que les agissements de certains confrères vont au-delà du tolérable, en profitant de la liberté de la presse en son état actuel. De par leurs actes irresponsables, ils contribuent au discrédit de leur métier. D'autres interviennent même comme s'ils étaient des mercenaires politiques. Néanmoins, le ministère de tutelle se dit ouvert aux discussions, le but étant de mettre en place un cadre favorable à la paix sociale.

Le ministère met en œuvre un certain nombre d'initiatives destinées à améliorer le milieu du journalisme à Madagascar. Beaucoup d'entre elles profitent directement aux journalistes eux-mêmes tandis que l'Ordre des journalistes jouira d'une indépendance renforcée afin de mieux promouvoir le métier.

M.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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