Publié dans Politique

Parer à une 3e vague de la Covid-19 - Les erreurs à ne pas (re)faire

Publié le jeudi, 13 mai 2021

L’on ignore encore quand est-ce que Madagascar va atteindre le pic de la deuxième vague de la pandémie de la Covid-19. Néanmoins, afin de ne pas se complaire dans le réactif, il convient d’ores et déjà d’anticiper sur la manière de faire face à une éventuelle troisième vague à laquelle plusieurs autres pays ont été ou sont encore confrontés au jour d’aujourd’hui. Et dans ce cadre, il faut éviter de (re)faire certaines erreurs observées aussi bien au pays qu’ailleurs lors des deux premières vagues de la pandémie.

 

Outre les retards dans les prises de décision que l’on peut reprocher à tous les dirigeants du monde sans exception, indécisions qui ont grandement contribué à l’expansion à l’échelle planétaire de la maladie, l’une des plus grandes erreurs ayant sans contexte favorisé (ou accéléré) l’apparition d’une deuxième vague encore plus meurtrière aura été le triomphalisme prématuré affiché par les preneurs de décision face à un recul trompeur de la pandémie. En effet, cette attitude a provoqué une baisse de garde généralisée au sein de la population déjà exténuée par les longs mois de confinement. Cette dernière aura alors été le vecteur de propagation non seulement du virus souche mais aussi et surtout des différents variants de celui-ci.

Dans la droite ligne de ce triomphalisme prématuré, l’on a assisté au démantèlement tout aussi prématuré de tout le système de riposte laborieusement mis en place lors de la première vague (structure d’accueil, réserve de médicaments et de produits, etc…). Résultat des courses : tout le monde  - patients comme personnel médical en passant par les autorités – a été pris de court par un brusque  retour en force du virus. Et c’est le retard dans la prise en charge des nouveaux cas qui, entre autres, explique aussi bien la propagation fulgurante que la virulence de la maladie lors cette deuxième vague.

Le déconfinement a répondu, certes, à des impératifs socio-économiques particulièrement difficiles à contenir. L’on devrait cependant tirer une leçon de cette première et triste expérience pour faire face dans les meilleures conditions à une troisième vague (ou pourquoi pas éviter celle-ci ?). Par exemple, en cas de semblant d’amélioration de la situation, il ne faut surtout pas relâcher la pression en ce qui concerne le respect des mesures barrières (rassemblement, distanciation, port du masque). De même,  maintenir  tout le mécanisme  de riposte prêt à faire face à toute éventualité aurait permis, on l’a vu, d’éviter une contagiosité accrue de la maladie ainsi qu’un taux de mortalité élevé.

Enfin, pour ce qui est des isolements des localités contaminées, pour parler des fermetures de certaines routes nationales et régionales, il convient de se demander si des barrages sanitaires filtrants ne sont pas plus indiqués que ceux sécuritaires mis en place jusqu’ici. En effet, les premiers permettraient un meilleur contrôle des mouvements migratoires, donc une traçabilité des éventuels cas suspects ou contact, alors que nul n’ignore que les seconds, censés être hermétiques, ont leurs limites face à l’immensité du territoire et à l’ « ingéniosité » des clandestins. Il faut se demander d’ailleurs si, au vu de l’intensité des échanges économiques interrégionaux, il ne faut pas raisonner en termes de Provinces (ancien découpage territorial) pour définir l’implantation des barrages, qu’ils soient sanitaires ou sécuritaires.

La Rédaction

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Editorial

  • Trop, c’est trop !
    Invivable ! Innommable ! Insupportable ! C’est pratiquement impossible de vivre comme il faut et de circuler comme il se doit dans le pays, sur les routes nationales tout comme dans le milieu urbain cas de celui de la Capitale. Trop, c’est trop ! Un étranger de passage récemment au pays, que nous tairons l’identité, la ville et le pays d’origine, n’a pu ne pas laisser échapper son étonnement plutôt son indignation de voir le bordel, le laxisme et l’anarchie partout où il passe. Dans la Capitale, c’est inimaginable de devoir constater l’anarchie. Vous allez nous rétorquer, peut-être, que c’est n’est pas un fait nouveau. Et nous risquons d’être taxés d’ « alarmistes » ! Oui, mais, au nom de la vérité et en vertu des intérêts hautement supérieurs des concitoyens devant subir quotidiennement cette galère voire ce calvaire à chaque jour que le Bon Dieu fait, on ne peut …

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