Publié dans Politique

Immigration clandestine meurtrière à Mayotte - Fin de cavale pour la passeuse en cause

Publié le jeudi, 13 mai 2021

Après avoir été longtemps recherchée depuis plusieurs mois, la prénommée Maria, la présumée passeuse lors d’une tragique immigration clandestine de quelques malagasy vers Mayotte, a été finalement attrapée. C’est la Gendarmerie qui l’a arrêtée sur le pont baptisé « Joby », quartier de Jabala, dans la Commune de Nosy Be. Selon une précision de cette force, c’est elle qui fut la responsable supposée de la mort de 8 huit passagers d’un bateau léger, qui en a transporté 21 au total, et qui a tenté de regagner l’île voisine. Ce drame remonte le 18 octobre 2020.

 

Ainsi, la cavale a pris fin pour la suspecte, qui a toujours réussi à esquiver sinon déjouer la vigilance des gendarmes de Dzamandzar, qui lui avaient imposé un avis de recherche, sinon l’avaient traquée depuis le 11 novembre 2020. C’est à cette date que les secours ont pu repérer puis sauver les survivants au drame. Une occasion pour la Gendarmerie de préciser que Maria ne s’était guère rendue de son propre chef aux autorités, mais qu’elle était plutôt appréhendée à la suite d’un renseignement fourni par des informateurs des Forces de l’ordre.

A ces dernières d’ajouter encore que les preuves à conviction, permettant d’incriminer la suspecte, sont multiples. D’autant plus, des familles des victimes témoignent surtout contre elle. Selon toujours l’information, Maria aurait demandé à chaque passager entre 2,4 et 3 millions d’ariary comme tarif d’une place à bord du bateau dont une panne survenue en haute mer, serait à l’origine de sa perte, sinon de l’accident. D’ailleurs, les sauveteurs, constitués de pêcheurs locaux, l’ont retrouvé en train de dériver à la suite de cette panne, et qu’à son bord, les survivants étaient au bout du rouleau, sinon très mal en point. « Après cette panne, les pauvres passagers étaient obligés à rester à bord de l’embarcation pendant trois semaines sans aucune ressource, et qu’ils ont dû endurer le calvaire lié à la peur et à la privation », commente une source. Mais il y a pire, les malheureux ont dû jeter à la mer les cadavres de leurs compagnons de route décédés à cause de ces situations.

Maria risque donc gros si les différentes charges qui pèsent sur elle s’avèrent fondées.  Sans doute aussi, sa mise en captivité va-t-elle permettre aux enquêteurs d’en savoir un peu plus sur la filière. Il est vrai que des noms ont été déjà officieusement cités, du moins à propos des commanditaires, et que le Q.G. du réseau n’est pas à chercher ailleurs, car il serait même basé sur la Grande-île. La balle est donc dans le camp des enquêteurs de la Gendarmerie afin de démêler l’écheveau de cette affaire.

Franck R.

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Editorial

  • Vandalisme légal ?
    La Grande île «retombe de nouveau » dans l’implacable piège de la crise politique. L’image flagrante de quelqu’un qui marche sur le fil d’un rasoir, d’un fil-de-fériste ou d’un équilibriste qui joue au prix de sa vie à une altitude proche de la pointe de la Tour Eiffel colle sur les réalités du pays à ce moment précis. La moindre maladresse sinon d’inattention, on risque le pire !

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