Publié dans Politique

Air Madagascar - Toujours dans une zone de turbulence !

Publié le lundi, 17 mai 2021

Aucune décision concrète. Cela fera bientôt un an que la compagnie aérienne malagasy a divorcé d’Air Austral. Le divorce entre les deux compagnies date en effet du mois de juillet 2020. Toutefois, près d’une année s’est écoulée, aucune mesure n’a toujours été prise pour le redressement d’Air Madagascar. Le plan de redressement annoncé au mois de septembre 2020 n’est toujours pas terminé jusque-là, soit près de sept mois plus tard après la date initiale annoncée par les responsables de la compagnie. Le ministre des Transports, du Tourisme et de la Météorologie a justifié ce retard comme quoi « pour bien faire les choses, il faut prendre du temps », a-t-il soutenu maintes fois. La compagnie a même dû faire appel à l’expertise d’un cabinet international spécialisé dans le redressement des compagnies aériennes au bord de la faillite pour la conception de ce nouveau plan de redressement. Mais toujours aucune présentation.Aux dernières nouvelles, le business plan est en cours de finalisation et doit être présenté au Conseil des ministres. Cependant, l’attente se fait longue.
Directeur général
De même, la nomination du nouveau directeur général d’Air Madagascar prend également du temps. L’appel à candidatures a été lancé le 12 janvier dernier. Quatre mois plus tard, aucun candidat n’a encore été sélectionné et présenté. La seule chose qui a fuité dans la presse est que cinq candidatures ont été retenues. Selon une source proche de l’affaire, trois de ces candidats sont des cadres supérieurs au sein de la compagnie nationale mais aussi d’anciens directeurs généraux à savoir Fidy Rakotonirina, Haja Raelison  et l’actuelle DG par intérim, Hanitra Rasetarinera. Ayant travaillé au sein d’Air Madagascar depuis plusieurs dizaines d’années, en étant candidat à la direction, qu’est-ce-que ces personnes vont apporter à la compagnie, en sachant que Air Madagascar était déjà en difficulté bien avant la Covid-19, et cette pandémie n’a fait qu’empirer la situation.
Situation financière
Air Madagascar est dans le rouge actuellement. Les observateurs se demandent aujourd’hui par quels moyens la compagnie arrive encore à assurer sa charge d’exploitation telle que les salaires de ses collaborateurs ou encore le paiement des différents loyers. Il ne faut pas oublier qu’elle paie près de 300 000 dollars par mois pour la location de ses Airbus alors que l’un est cloué au sol et que les passagers transportés par l’autre ne suffisent même pas à assurer les dépenses. Pour eux, la décision la plus sensée prise par Air Madagascar depuis son divorce d’avec Air Austral est quand elle a rendu le Boeing 737-800 immatriculé 5REBA une fois le contrat de location expiré.
Face à cela, les questions concernant la viabilité du fameux plan de redressement sont alors nombreuses,
surtout en considérant le contexte actuel au niveau national et particulièrement international. Un avenir est-il encore envisageable ?
La Rédaction

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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