Madagascar a participé à la session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations unies sur la lutte contre la corruption pour passer en revue les 15 années d’application de la Convention des Nations unies sur ce fléau, un traité international quasi universel avec ses 187 États parties. Plus d’une centaine d’intervenants, dont des Chefs d’État et de gouvernement, se sont relayés à la tribune ou à l’écran, jusqu’à hier, pour confirmer leur engagement, consacré dans une très longue Déclaration politique, à assurer la réalisation du Programme de développement durable à l’horizon 2030, y compris le relèvement post-Covid, avec des moyens renforcés de lutte contre la corruption. Laza Andrianirina, directeur général du Bureau indépendant anti-corruption et Sahondra Rabenarivo, présidente du Comité pour la sauvegarde de l’intégrité ont représenté la Grande île à cette session. Lors de sa prise de parole, à la tribune des Nations unies, le DG du BIANCO s’est félicité de l’adoption de la Déclaration politique, surtout dans un contexte mondial où la corruption ne cesse de s’aggraver. Réaffirmant la détermination de Madagascar dans cette lutte, il a aussi expliqué que son Gouvernement met en place des procédures « innovantes » pour « déraciner » ce fléau, en tenant compte des trois piliers que sont l’éducation, la prévention et la lutte. Les programmes scolaires visent à inculquer les valeurs d’intégrité aux élèves et une forte campagne de sensibilisation du public a été menée, laquelle a permis de « stigmatiser ». Soulignant l’importance d’imprégner tous les milieux publics et privés d’une éthique anticorruption, il a déclaré que son pays dispose d’un mécanisme interactif qui permet aux citoyens de déposer des plaintes en ligne. Madagascar a également renouvelé son arsenal juridique, a-t-il dit, tout en notant les efforts en cours pour établir des lois sur le recouvrement des avoirs.
La Rédaction.