Publié dans Politique

Internet gratuit - Les hotspots wifi publics se popularisent

Publié le dimanche, 06 juin 2021

Mise en place l’année dernière, le concept d’accès internet pour tout public prend de l’ampleur de l’ordre de 5000 nouveaux bénéficiaire par semaine.
Démocratisation de l’accès à internet. C’est l’objectif fixé par le ministère chargé du Développement numérique pour accélérer l’implantation des bornes wifi qui a débuté à Manakara en octobre dernier. Un peu moins d’une cinquantaine de sites du même type est actuellement en cours d’installation sur l’ensemble du territoire nationale. Outre la promotion d’internet gratuit, le ministère des Postes, Télécommunications et du Développement Numérique (MPTDN) vise la réduction de la fracture numérique, et veut favoriser l’accès aux informations au plus grand nombre et l’optimisation de l’utilisation de l’internet dans le pays, à travers ce projet.
« Le développement de l’ebusiness est également un autre objectif de ce projet. Les bornes wifi pourront être des outils de publication de promotion commerciale et relationnelle pour les opérateurs économiques à Madagascar. Car dans la Grande île, les opérateurs utilisent essentiellement les réseaux sociaux, notamment Facebook qui coûte moins cher aux consommateurs que l’internet, pour tout accès à la promotion en ligne de leurs produits et activités » explique un responsable au sein du ministère.
Malgré les avancées technologiques constatées ces dernières années, le taux d’accès à internet reste faible à Madagascar. Ce taux s’affiche, présentement à hauyteur de 16% seulement. Un chiffre qui, grâce à la gratuité de l’internet à partir du hotspot du MPTDN, ambitionne d’atteindre un taux de 33%. La Grande île fait partie des vingt-huit pays en Afrique qui ont une faible pénétration d’internet avec un taux de près de 1 0%. Une situation qui devrait légèrement s’améliorer avec l’implantation des zones wifi initiée par le MPTDN.
Vulgarisation
L’Autorité de régulation des technologies de communication (Artec) note par ailleurs une hausse du volume des abonnés internet à Madagascar, essentiellement les abonnés à internet mobile dont le nombre est 10 fois plus élevé que ceux qui utilisent l’internet fixe. On compte aujourd’hui 2,9 millions d’utilisateurs d’internet mobile à Madagascar, et 29.113 abonnés à internet fixe, selon les chiffres administrés par l’Artec. Ainsi, depuis le premier semestre où le projet a été opérationnel, on compte près de 70.000 nouveaux bénéficiaires du hotspot wifi du MPTDN sur toutes les bornes wifi installées jusqu’à présent. Rien que pour la province de Fianarantsoa, 16.853 utilisateurs ont été enregistrés.
Selon Lovatiana Andrianaivo, directeur régional du MPTDN à Fianarantsoa « L’idée de la vulgarisation de l’accès à l’internet est loin de concurrencer les petits opérateurs comme les cybercafés tout en incitant les opérateurs FAI (Fournisseur d’accès internet) à améliorer leurs offres de connexion ». D’ailleurs, depuis quelques temps, les principaux opérateurs s’y mettent en proposant des tarifs réduits de moitié pour les forfaits internet conformément aux recommandations du MPTDN après la validation des droits d’accises à 8%.
« Auparavant, j’achetais un forfait de 2 giga octets à 32 000 ariary avec un bonus nuit en prime de 2 giga, aujourd’hui ce même forfait est accessible à hauteur de 12 mais avec un bonus réduit » explique un usager qui est venu profiter de la borne wifi gratuit à Antaninarenina. Le taux de pénétration étant encore assez bas, le ministère en charge du développement ambitionne ainsi de décupler ces chiffres d’ici 2023.

Hary Rakoto

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Editorial

  • Rêve brisé ! 
    Rajaonarimampianina Hery, l’ancien Chef d’Etat, risque de voir partir en fumée son rêve de devenir président de la Commission de l’Union africaine. Un poste prestigieux ayant rang de Chef de Gouvernement voire Chef d’Etat selon les circonstances et les cas de figure. Cette Commission est l’organe exécutif de l’Union africaine. Elle est chargée de la mise en œuvre de la politique générale de l’UA arrêtée au niveau de l’assemblée générale, l’instance suprême de l’Union africaine. Le président de la Commission dirige et coordonne les actions des commissaires de l’UA. Il est responsable devant l’assemblée générale présidée de façon tournante par le Chef d’Etat ou du Gouvernement d’un pays membre. La présidence de la Commission est assurée de façon tournante également mais au niveau de chaque sous-région. Le prochain mandat de président de Commission à partir du début de 2025 revient à l’Afrique de l’Est. Et Madagasikara figure en pole position…

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