Publié dans Politique

Employés de Tsaradia - Chômage technique ou réduction de salaire ?

Publié le jeudi, 01 juillet 2021

Zone de turbulence. La filiale locale de la compagnie Air Madagascar se trouve actuellement en difficulté financière malgré le maintien des vols nationaux en ces temps de crise sanitaire. En effet, la situation devrait largement profiter à la compagnie Tsaradia dans la mesure où cette dernière détient un monopole ou presque sur le marché des vols domestiques.

Pourtant, présentement, à défaut de logistique, Tsaradia ne peut affréter qu'un seul aéronef pour couvrir les vols reliant toutes les destinations possibles sur tout le territoire national. Selon les responsables de la compagnie, Tsaradia ne peut faire décoller que deux ATR pour le moment à cause de contrainte financière.

Et encore, il n'y a qu'un seul qui soit vraiment opérationnel dans la mesure où le deuxième fait office de simple « back up » en cas de défaillance de l'appareil principal. « Nous devions effectuer un voyage de deux jours pour conclure un affaire sur Sainte-Marie, on nous a informés qu'il fallait attendre près de sept jours pour pouvoir rentrer en avion si nous ne pouvions pas reprendre le même vol retour du même jour. Autrefois, il nous suffisait d'attendre deux ou trois jours pour un autre vol retour. Les fréquences des vols se raréfient à cause du fait que la compagnie n'utilise qu'un seul appareil. Ce dernier se retrouve alors dans l'obligation de couvrir toutes les autres destinations dans le calendrier de la compagnie », s'indigne un homme d'affaires de la Capitale qui investit considérablement dans le domaine touristique. Une façon pour ce dernier de déplorer la difficulté qu'a Tsaradia de se reprendre en main malgré le contexte qui joue malgré tout en sa faveur. Le taux de remplissage est à présent à presque 100%, il est toujours difficile de trouver le fameux sésame pour avoir une place dans le seul ATR encore fonctionnel. Un taux de remplissage qui devrait alors conforter la compagnie dans les visées de redressement auxquelles cette dernière ambitionne. Pour rappel, la compagnie avait six aéronefs à la base et en ce moment il n'en reste plus que deux de fonctionnels car les propriétaires de certains de ces avions ont procédé à l'interdiction de vols de leurs appareils sans le paiement des frais de location. Ces appareils étaient loués via un contrat entre la compagnie mère qu'est Air Madagascar et les propriétaires des appareils. Selon une source proche du dossier : « Tsaradia s'est toujours acquitté des frais de location et d'entretien de ces aéronefs à travers la société mère. Cette dernière aurait donc pu manquer de procéder aux paiements de ces frais aux véritables propriétaires des avions du fait des difficultés financières face auxquelles Air Madagascar est aussi confrontée en ce moment. » Une trésorerie en souffrance pousse la filiale d'Air Madagascar à s'adapter pour subsister notamment à l'utilisation forcée du seul ATR-72 ou encore de proposer des vols tout cargo en plus des vols commerciaux habituels ou encore des vols mixtes cargo et passagers pour combler les pertes. Une situation qui laisse présager les possibilités d'un recours à un chômage technique d'une partie des employés ou encore la réduction des salaires de ces derniers pour que la compagnie puisse maintenir la tête hors de l'eau.

Hary Rakoto

Fil infos

  • Restitution des îles Eparses - Deuxième face à face à Paris ce jour
  • Intoxications alimentaires à répétition - Les causes demeurent floues
  • Diplomatie - Un juriste malgache élu au Comité onusien pour les migrants 
  • Empoisonnement à Ambohimalaza - Le bilan ne cesse de s'alourdir
  • Coopération Emirats arabes unis - Madagascar - Une centrale solaire de 50MW bientôt à Moramanga
  • Président Andry Rajoelina - « 65 ans d’indépendance sont signe de maturité historique »
  • Bus électriques, nouvel avion militaire,… - Le Chef de l’Etat concrétise ses engagements
  • Madagasikara - A l’unisson !
  • Actu-brèves
  • Délestages - La JIRAMA torpille les promesses du Président
Pub droite 1

Editorial

  • Et l’agriculture !
    Le ministère de l’Agriculture existe-t-il encore ? Ou bien fonctionne-t-il encore ? Autrement, le ministre titulaire du portefeuille est-il encore là ? De deux ou trois choses. Un, il évite le bling-bling, les caméras et travaille discrètement et … efficacement. Deux, ou on l’ignore et il s’efface. Trois, il somnole quelque part. C’est tout juste si on connait son nom ! S’il est un département ministériel ayant une place et un rôle de tout premier plan pour ne pas le dire crucial et stratégique dans cette lutte contre la misère à laquelle le pays tout entier se trouve engagé, c’est bien le ministère de l’Agriculture et de l’élevage. Tous les efforts pour atteindre l’autosuffisance alimentaire, le combat numéro un de Madagasikara, ont pour fondement initial l’agriculture. Il est loin, très loin le temps où l’agriculture fut le fleuron de l’économie nationale tout comme la compagnie Air-Mad, l’image forte et la…

A bout portant

AutoDiff