Publié dans Politique

Fonds CLD - Execution retardée

Publié le jeudi, 01 juillet 2021

Ce n'est que maintenant que les ressources confiées au Comité local de développement (CLD) au niveau de chaque District à titre de l'année 2019 sont exécutées à cause de la complexité de la procédure de décaissement, a fait savoir un député. Le même parlementaire invite aussi les citoyens à bien surveiller l'utilisation du fonds. « Il y a tant de micmacs », prévient-il.

 

Le montant est révisé à la hausse. Il est de 250 millions d'ariary par député comme l'a déjà communiqué le Premier ministre Christian Ntsay. Pour une circonscription qui a deux députés, la somme est ramenée à 500 millions d'ariary. Les représentants de l'Etat territorialement compétents président les CLD. Mais il revient aux députés de déterminer, avec les élus territoriaux (maires et conseillers) et autres acteurs, les projets à financer sur les fonds.

Course

Cette année, la disponibilité de l'argent justifie en partie l'absence physique des députés à Antananarivo durant la première session ordinaire finissante au profit d'une participation virtuelle aux différentes séances de l'Assemblée nationale, le contexte sanitaire étant également. En réalité, beaucoup de membres de l'Hémicycle passent leur temps à circuler dans la campagne pour distribuer des lots d'équipements dont l'acquisition est rendue possible grâce aux fonds CLD.

La course à l'installation des demi-lampadaires avec télécommandes et détecteurs de mouvement sur des zones habitées aux abords des grands axes routiers a été engagée ces dernières semaines. Avant la célébration de la fête de l'indépendance notamment. Pas mal de villages desservis par les routes nationales sont dotés de ces Solar Street Lights dont le coût unitaire varie entre 35 000 ariary et 150 000 ariary suivant la puissance déclarée.

Argent public

Des députés distribuent aussi des matériaux de construction comme des tôles pour les écoles et des équipements ou outils de travail comme les ordinateurs à des quantités insuffisantes pour laisser les gens sur leur faim. Le hic est que ces députés jouent rarement la transparence sur l'origine de ces dons distribués aux communautés. Ils sont peu diseurs à ce propos.

En voyant toutes leurs apparentes gesticulations bienveillantes, les gens croient qu'ils ont affaire à des politiciens de bonne foi voire à des saints. Pourtant, ils ont en face d'eux des mesquins en puissance voire des sans scrupules invétérés. En effet, les fonds pour les CLD figurent bel et bien dans les budgets de l'Etat. Les députés eux-mêmes votent pour eux chaque année. Il s'agit donc de l'argent public mais mis à la disposition des élus.

Outre l'acquisition de véhicules 4x4, les députés à Madagascar remuent terre et ciel pour accéder aux fonds CLD. Les ressources ainsi disponibles leur permettent de réaliser des actions sociales en appui aux efforts de développement local. De cette façon, ils se montrent plus proches des électeurs et attentifs aux attentes de ces derniers. Voilà pourquoi les députés, notamment ceux proches du pouvoir, s'obligent eux-mêmes à caresser la bête dans le sens du poil.

M.R.

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Editorial

  • Challenge
    Un Malagasy préside les destinées de la Communauté de la région australe de l’Afrique. Rajoelina Andry Nirina, Chef de l’Etat malagasy, a reçu des mains d’Emmerson Dambudzo Mnangagwa, le digne successeur du charismatique et légendaire leader zimbabwéen, l’ancien président Robert Mugabe, le flambeau de la présidence tournante de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC, version anglaise). Une organisation sous régionale d’au moins 350 millions d’habitants et dont la raison d’être vise à promouvoir le développement économique ainsi que veiller à l’instauration de l’union sacrée et à la stabilité politique des 16 Etats membres. Il ne s’agit aucunement donc d’un pouvoir régalien colonial ou impérial rappelant les périodes sombres de l’histoire d’occupations étrangères en Afrique. Il est plutôt question d’une Communauté d’Etats souverains partageant une même région.

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