Publié dans Politique

Propagation du variant Delta - La réouverture des frontières malagasy non souhaitée

Publié le jeudi, 08 juillet 2021

Le variant Delta, qui fait des ravages en Inde et dans nombre de pays du monde dont les pays voisins de la Grande-île, inquiète fortement. Jugée potentiellement plus transmissible et plus dangereuse qu’aucune autre, cette souche pourrait aggraver une situation sanitaire encore précaire à Madagascar. Face à cette conjoncture actuelle défavorable, le sujet lié à la réouverture des frontières à Madagascar semble ne pas apparaître d’actualité, pour bon nombre d’observateurs.

 

En effet, la question de la réouverture des frontières est en discussion au niveau des autorités malagasy. Le sujet avait été évoqué lors de l’émission spéciale du Premier ministre Christian Ntsay, le lendemain de la fête nationale malagasy. Le Chef du gouvernement avait affirmé que l’Etat évaluera la situation sanitaire à l’international durant les quinze prochains jours. Il a souligné qu’une décision concernant l’éventualité d’une réouverture des frontières sera prise à l’issue de cette période. Une période qui prend donc échéance ce dimanche.

Des spécialistes à Madagascar disent que le variant Delta est une menace très sérieuse pour le pays. Après plusieurs semaines de stabilité, les mutations du SaRS-CoV2 menacent de changer le visage de cette situation épidémique à Madagascar, selon les avis entendus ici et là. De ce fait, nombreux sont ceux qui estiment que les avions notamment ne devraient pas retrouver tout de suite le chemin des cieux malagasy. Beaucoup estiment que les mesures préventives relatives à la fermeture des frontières doivent être prolongées pendant quelques temps supplémentaires.

Car même si elles ne suffisent pas à elles seules à endiguer l’épidémie, elles peuvent cependant enrayer la flambée du virus et de ses mutations. Cette politique permettrait à Madagascar de garder une longueur d’avance. La fermeture des frontières n’est toutefois pas synonyme d’immunité. Cette mesure préventive contre la propagation du coronavirus n’élimine totalement pas le risque d’apparition de variant sur le territoire national.

Les quelques personnes privilégiant d’une exception peuvent importer le variant dans le pays.  Ces dernières, une fois débarquées à Ivato doivent effectuer un test PCR et être placées en confinement, pour éviter la propagation du virus et de ses variants, selon les protocoles sanitaires en vigueur à Madagascar. En cas de test positif, les individus concernés sont placés en confinement et traités. En cas de réponse négative, les personnes testées peuvent sortir.

Des mesures qui peuvent toutefois ne pas suffire, estiment des médecins. Les faux-négatifs restent toujours possibles. Raison pour laquelle, nombreux sont ceux qui estiment que le Gouvernement devrait resserrer la vis. Une formule plus stricte de contrôle des passagers venant de l’étranger est souhaitée par bon nombre de personnes. Le suivi des confinements de ces passagers en provenance de l’étranger devrait notamment être renforcé. Ces derniers sont également appelés à la prise de confiance et à respecter la faveur qui leur est accordée en respectant les mesures de confinement.

La question se pose en effet. Il est vrai que la Grande-île repose grandement sur le tourisme et que les mesures prises, comme les fermetures de certains commerces ou le couvre-feu, ont grandement affecté l’économie locale et en partie aggravé les inégalités du territoire. De nombreux professionnels du tourisme attendent ainsi impatiemment cette réouverture afin de ne pas faire faillite, mais certains sont encore sceptiques, car l’ouverture des frontières signifie aussi le retour potentiel des contaminations pour la population locale. 

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Editorial

  • La faucheuse
    Fossoyeuse ou faucheuse, qu’à cela ne tienne, elle abat allègrement ! La Compagnie nationale d’eau et d’électricité, Jiro sy Rano Malagasy (JIRAMA), tue et abat sans autre forme de procès. En fait, pour le compte du premier quart de siècle de l’An 2000, la JIRAMA fauche tout ce qui bouge sur son passage. Créée dans la foulée et la folie de l’arrivée au pouvoir en 1975 du jeune capitaine de Frégate Didier Ratsiraka, par les avalanches de nationalisations, la JIRAMA voit le jour le 17 octobre 1975. Elle résulte de la fusion de la Société Malagasy des Eaux et Electricité (SMEE) et la Société des Energies de Madagasikara (SEM). Son rôle se concentre sur la distribution des services essentiels dont l’eau et l’électricité à travers le pays. La vague d’étatisations depuis 1975 se manifeste par des initiales « ma » (malagasy) à toutes les nouvelles marques des entités commerciales et…

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