Publié dans Politique

Election OJM - Trop de mauvaise foi de la « Cellule de crise »

Publié le lundi, 04 octobre 2021


Méconnaissance des tenants et aboutissants de la question (dont les textes qui la régissent) ou mauvaise foi manifeste ? On serait tenté de répondre les deux à la fois, face aux déclarations de la « cellule de crise » créée par certains confrères dimanche dernier lors d’une conférence de presse. Ceci, dans l’objectif de s’opposer à l’élection des membres du bureau de l’Ordre des journalistes de Madagascar (OJM) prévue se tenir le 16 octobre prochain après plus de 10 mois de préparation. Dans tous les cas, à voir point par point les griefs énoncés par les initiateurs de cette démarche, il est difficile de ne pas y voir une volonté manifeste d’induire l’opinion publique en erreur.
C’est ainsi que, dans leurs déclarations, les conférenciers de marteler que les membres des commissions paritaires à différents niveaux (régional, provincial et central), chargées  -entre autres  - de l’organisation  de l’élection suscitée, auraient été nommés directement par le ministère de la Communication et sont donc sous la coupe de celui-ci. C’est ignorer sciemment que ce ministère, conformément aux lois et règlements en vigueur, n’a fait qu’appeler les entités prévues composer  lesdites commissions à désigner ou à élire leurs représentants. Et c’est ce qui s’est passé, les lettres officielles de saisine en ce sens en font foi.
Il faut savoir que tout ceci est en stricte conformité avec l’article 11 du décret 2021-307 du 17 mars 2021 portant organisation, attribution et fonctionnement de l’Ordre des journalistes de Madagascar (voir encadré). S’il est vrai que ce texte émane de l’Exécutif, il n’en demeure pas moins qu’il ne fait que venir en application d’une loi, plus précisément de l’article 55 (nouveau) de la loi 2016-029 du 24 août 2016, modifiée par la loi n°2020-006 du 1er septembre 2020 relative à la communication médiatisée en son alinéa 4, lequel stipule que « l’organisation, le fonctionnement et les attributions de ladite commission (commission paritaire, ndlr) sont fixés par voie règlementaire ».
Ni éligibles ni électeurs
De même, la « cellule de crise » de pointer du doigt le nombre pléthorique des membres du bureau de l’OJM à élire dans le cadre de l’élection à venir, nombre qui est passé de 25 à 93. Une augmentation que cette cellule est prompte à mettre à l’actif du ministère de la Communication, tout en prêtant à ce dernier la volonté de favoriser ses propres candidats et en même temps de compliquer la tâche -  sinon barrer la route  -  aux autres prétendants. Malgré plusieurs précisions émises sur ce point, les membres de la « cellule de crise » continuent ou feignent d’ignorer que ce changement découle d’amendements apportés par le Sénat de l’ancienne mandature (voir facsimilés ci-contre). Quoi qu’il en soit, si l’on s’en tient à cette objection, il faudra donc attendre une énième modification de la loi avant de pouvoir renouveler le bureau de l’OJM, alors que
l’actuel est déjà « périmé » depuis
4 ans (2017).
Comme autre argument pour s’opposer à l’élection du 16 octobre prochain, les conférenciers de dimanche dernier de prétendre avoir été pris de court, par manque de transparence, quant aux différentes échéances se rapportant à ladite élection (date du scrutin, début et fin de dépôt de candidature,…). Or, toutes ces informations ont été rendues publiques par la commission paritaire centrale lors d’un point de presse et par voie de communiqué dès le 1er septembre de cette année, dans la foulée de la publication de la liste des 1509 journalistes professionnels retenus après examen de leurs dossiers par les trois niveaux de commissions paritaires.
En ce qui concerne particulièrement ce dernier point, il convient de signaler que les ténors de la « cellule de crise », dans leur quasi-totalité,  ne figurent pas dans la liste en question. Ceci, pour la simple et bonne raison qu’ils ont choisi de boycotter la démarche entamée par les commissions paritaires depuis décembre 2020, dont l’objectif annoncé était d’établir la liste électorale en vue du renouvellement des membres du bureau de l’OJM. Résultat des courses : ces absents volontaires ne sont, ni éligibles ni électeurs lors de l’élection du 16 octobre prochain. Et c’est ce qui explique sans doute cette demande de remise à zéro des compteurs… 10 mois après le début d’un processus pourtant superbement snobé. « Nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude », dit-on.
La Rédaction

Article 11 du décret 2021-307 du 17 mars 2021 portant organisation, attribution et
fonctionnement de l’Ordre des journalistes de Madagascar
« La nomination des membres des commissions paritaires est constatée par décision du ministre en charge de la Communication.
A cet effet, chaque entité propose au ministre en charge de la Communication selon ses procédures internes respectives la/les personne(s) qui la représente(nt) au sein de la commission paritaire dans un délai de quinze (15) jours au plus tard avant l’échéance du mandat
des membres de la commission paritaire centrale ou à compter de la notification de la délibération portant mise en place des commissions régionales.
A défaut pour les entités concernées de présenter leurs représentants dans le délai imparti, la carence de ces représentants au sein de la commission paritaire sera constatée dans la décision de nomination des membres de la commission paritaire centrale ou régionale.
EN AUCUN CAS, CETTE CARENCE NE PEUT CONSTITUER UN OBSTACLE AU
FONCTIONNEMENT DE LA COMMISSION PARITAIRE. »
NDLR. Pour ce qui concerne l’actuelle commission paritaire centrale, seul l’OJM n’a pas désigné ses représentants et la carence a donc été constatée.

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Editorial

  • La lutte continue !
    « Orange Day ». La journée internationale de sensibilisation de la lutte contre les violences basées sur le genre se tenait ce lundi 25 novembre. Une mobilisation générale sous la houlette de la Première dame, Mialy Rajoelina, visant la conscientisation sur les méfaits de cet anachronique délit, a eu lieu dans tout Madagasikara, au Kianjan’ny hira gasy, Ampefiloha pour Antananarivo. Etant entendu qu’il s’agit une Journée mondiale, des mouvements de sensibilisation parfois même de contestation contre les violences basées sur le genre ont été constatées à travers les grandes villes du monde. Paris, New-York, Londres et bien d’autres ont vu des manifestations logées à la même enseigne. Les femmes, de toutes les couleurs, de race, de religion, ont battu les pavés des grandes capitales pour dénoncer ce qu’il convient d’appeler les féminicides. Une nouvelle terminologie pour immoler sur l’autel de la justice humaine cette honteuse et désuète pratique.A Madagasikara, l’inusable…

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