Publié dans Politique

Taxes sur le savon - Le syndicat des industries campe sur sa position

Publié le jeudi, 04 novembre 2021


Ferme. Les industriels locaux ont tenu, hier à Analakely, une conférence de presse pour exposer leurs points de vue par rapport à la réforme du système de taxation sur les bondillons de savon prévue dans la prochaine loi de Finances. Ce qui est devenu « la guerre des bondillons » est aujourd’hui sujet à des interpellations provenant de toutes parts. D’un côté, le syndicat des industries (SIM) qui réclame une hausse de la taxation car il estime que l’importation de bondillons pénalise les unités de production locale et de l’autre, les bondillonneurs qui affirment que l’augmentation de la taxation aura un impact considérable sur la performance des petites industries qui utilisent cette matière première. Pour rappel, le bondillon c'est de la pâte à savon que le savonnier achète à un industriel et que le premier conditionne pour en faire un produit fini destiné à la consommation. Ainsi, les industriels locaux considère que le bondillon de savon est déjà un savon fini et non une matière première car il peut être utilisé en l’état pour le lavage des mains et autres tâches ménagères. De ce fait, s’il est considéré comme étant un produit fini, dans la Grande île, il devrait toujours être taxé à hauteur de 20 % de sa valeur. « Cette réduction du droit de douane sur les bondillons de savon de 20% à 10% a déjà entraîné une délocalisation de la fabrication de savon en Asie du Sud-est car 80% des savons utilisés à Madagascar sont désormais importés y compris les bondillons de savon. A titre de comparaison, les différentiels de droit de douanes entre les matières premières saponifiables et les bondillons de savon à Madagascar sont bien loin du compte face à des pays comme le Nigéria, l’Egypte ou encore le Maroc où la taxation des bondillons s’élève à plus de 30%. Par ailleurs, de nombreuses unités de fabrication de savon à Madagascar ont été arrêtées et se sont reconverties dans l’importation de bondillons de savon », expliquent ces industriels. Cependant, le collectif des bondillonneurs précise que cette denrée est classée dans la deuxième catégorie des produits semi-finis selon les normes d’importation de la douane. « Etant donné qu’ils sont destinés spécifiquement aux industriels, ces granulés industriels ne peuvent pas être utilisés directement par les ménages car ils doivent subir différentes étapes de préparation et de transformation industrielles. Les tentatives de révision des droits de douane actuellement de 10% et de les ramener à 20% ont été effectuées à plusieurs reprises. Le collectif des bondillonneurs appelle les responsables étatiques à étudier avec minutie les raisons évoquées suscitées en pensant à l’intérêt de la population», arguent ces bondillonneurs.
Hary Rakoto

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Editorial

  • Et voilà une autre …
    Un train peut en cacher un autre ! Le pays n‘est pas encore sorti de l’auberge. La triste affaire d’Ambohimalaza, qui a ébranlé les fauteuils de certains membres du Gouvernement, peine à faire tomber le rideau c’est-à-dire sans être concrètement et complètement effacée, et en voilà une autre qui vient vicier ou empoisonner l’atmosphère et secoue derechef le Gouvernement. Le temps est dur ! La Grande île traverse une zone de turbulence. De fortes secousses font tanguer le navire. Dans la précédente édition, nous avions dû déplorer que le pays, tel un grand bâtiment sans repères, va à la dérive et ce pour plusieurs cas qui sèment la panique. Le couac survenu à Ambohimalaza met en lumière les carences de gestion de certains membres du Gouvernement. Leur incapacité voire incompétence à contourner une douloureuse affaire. Une affaire qui, au final, éclabousse l’Exécutif. Sous d’autres cieux, un couac de cette ampleur…

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