Publié dans Politique

Opposition - Alliance contre-nature sans lendemain

Publié le dimanche, 14 novembre 2021

Une plateforme de l’Opposition a tenu une conférence- débat, samedi dernier dans le centre de la Capitale. Un évènement dont les observateurs ne retiendront que le rapprochement entre les ténors déclarés de l’Opposition matérialisée notamment par la mise en scène de la « réconciliation » entre Roland Ratsiraka et son bourreau Marc Ravalomanana.

La question que se poseront toutefois les observateurs est de savoir que peut-on dire réellement du rapprochement entre ces personnalités politiques ? Selon les observateurs politiques avertis, il s’agit d’un mort-né, d’un mariage contre nature sans lendemain. En effet, rien ne peut rapprocher véritablement les participants à ce « débat ». La culture, la vision et l’histoire politiques sont différentes. Pour ne citer que le rapprochement entre Roland Ratsiraka et Marc Ravalomanana. Faut-il rappeler que le premier cité est le neveu de feu l’ancien Président Didier Ratsiraka. Par ailleurs, le président du MTS a connu la prison sous l’ère du second nommé. Une histoire qui restera à jamais ancrée dans la tête du député élu à Toamasina. Quand bien même, il voudra faire croire le contraire. Raison pour laquelle il n’avait d’ailleurs pas soutenu le candidat appuyé par l’ancien Président déchu en 2009 lors de la présidentielle de 2013 et ce dernier lors du scrutin de 2013. 

Dans tous les cas de figure, la coalition en devenir entre les acteurs de la pièce qui s’est jouée samedi dernier, ressemble plus à un bluff, un effet d’annonce, qu’à quelque chose de sérieux. Pour beaucoup, cette alliance de circonstance n’ouvre aucun avenir politique réel au sein de l’Opposition. Chacun cherche à tirer profit de l’alliance rien de plus. Elle est fondée sur des calculs politiques. Cette coalition ne fera pas long feu. La plupart des personnalités, sinon toutes, sont déterminées à présenter leur candidature à la prochaine élection présidentielle, pour le compte de leurs partis respectifs. Les Roland Ratsiraka, Marc Ravalomanana ont déjà mis toutes leurs batteries en marche. Pareil pour le HVM représenté par Rachidy Mohamed. D’autres personnalités nouvellement venues au sein de l’Opposition, parmi les participants à ce simulacre de débat du Carlton, cherchent encore leurs repères. Mais dans le microcosme politique, nul n’ignore leurs ambitions pour la présidentielle de 2023. En gros, cette plateforme sera juste une tribune pour ces membres de l’Opposition animés de colère après avoir perdu le pouvoir, de déverser leur bile sur le pouvoir actuel dans l’espoir de glaner quelques voix en perspective du scrutin présidentiel. 

La rédaction

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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