Une revendication qui dépasse le cadre associatif pour devenir une revendication politique. Ces prétendus anciens étudiants portent en effet une critique sur un projet du Gouvernement, a fortiori encore plus quand ces manifestants avancent comme argument la nécessité de regarder aux finances de leurs descendances pour contrer le projet. Des manifestants parmi lesquels figurent, coïncidence ou non, des personnalités éminemment politiques telles qu'Eric Randrasana, l'ancien directeur de cabinet du précédent Président de la République, Hery Rajaonarimampianina, lequel affirme clairement sa position d'opposant au régime actuel, ainsi que des têtes connues pour leur opposition au pouvoir Rajoelina. Un constat qui amène à dire que l'association est manipulée à des fins personnelles et politiques. Une association qui, il faut le remarquer, ne s'est jamais immiscée dans le domaine de la politique durant aucun des précédents régimes dans le pays.
Pour des observateurs comme des simples membres, le rôle de l'association devrait se borner à protester contre l'implantation éventuelle d'un pylône du projet téléphérique dans l'enceinte du collège. Une revendication légitime et compréhensible mais qui pourrait toutefois être considérée comme de l'égoïsme, opine un analyste. Pour celui-ci, s'opposer à l'implantation d'un pylône dans l'enceinte du Collège pourrait par ailleurs être comparé à s'opposer à l'implantation d'une antenne relais d'un opérateur de télécommunication sur un territoire donné et se plaindre ensuite de la faible qualité du réseau de communication. La mise en place du projet de transport par câble vise en effet à désengorger la circulation dans la Ville des Mille. Notre interlocuteur de rappeler également l'adoption du décret déclarant d'utilité publique les travaux de construction et d'aménagement des infrastructures du transport par câble « Téléphérique » à Antananarivo. Le projet a par ailleurs été soumis aux enquêtes administratives requises en la matière afin de protéger le droit de propriété des propriétaires des terrains affectés par les travaux. Une manière de répliquer aux manifestants qui évoquent par ailleurs le fait que l'enceinte du Collège est une propriété privée.
La Rédaction