Publié dans Politique

Route du Soleil - Longue de plus de 760 km

Publié le mercredi, 05 janvier 2022

Colossal. Tel est l'adjectif qualificatif convenable au projet routier allant de Mananjary à Maroantsetra annoncé par le Président Andry Rajoelina dans son discours à la Nation, le soir du 31 décembre. Cette route sera celle du Soleil telle qu'elle sera nommée désormais. De fait, la « route du Soleil » ou « Lalan'ny Masoandro » n'est autre qu'une section de la « route de la Concorde » plébiscitée au temps du (feu) Président Didier Ratsiraka durant son mandat à la veille de la crise postélectorale de 2002.

Presque 20 ans plus tard, le jeune locataire d'Iavoloha porte une attention particulière sur cette grande desserte sur le littoral Est de Madagascar. Du point de vue cartographique, la « route du Soleil » combine quatre routes nationales : RN11 (Nosy Varika-Mahanoro, plus de 200 km), la RN11A (Antsampanana Vatomandry-Mahanoro, 125 km), la partie de la RN2 (Antsampanana-Toamasina, environ 130 km) et la RN5 (Toamasina-Maroantsetra, 402 km).

Pour la plupart, les Districts et Communes dans la partie située entre Mahanoro et Nosy Varika sont enclavés. La RN11 n'est praticable que sur de courtes portions pour les véhicules. Mais l'état défectueux des ouvrages de franchissement ne rend pas la vie facile. Heureusement pour eux, les voies de navigation assurent les liaisons permanentes entre les différentes contrées. Le rôle du Canal des Pangalanes est vital à ce propos.

Une journée entière

Seulement tout voyage, même à prix raisonnable, prend énormément du temps. Le chef-lieu de la Commune rurale de Masomeloka, ravagé par un grave incendie le jour du Nouvel an, est un centre de gravité du transport fluvial sur l'axe Mahanoro-Nosy Varika. Pour s'y rendre, un bateau-brousse partant de Mahanoro tôt dans la matinée ne parvient à destination que tard dans la soirée. Le trajet Mahanoro-Nosy Varika, quant à lui, se fait en trois jours en moyenne.

La RN11A reliant Antsampanana Vatomandry à la ville de Mahanoro était entièrement bitumée au temps du Président Marc Ravalomanana. Mais, faute d'entretien, cet axe se trouve dans un état de délabrement. La portion entre Ilaka Est et Tsaravinany est la plus dure à avaler. Il faudrait presque une journée entière pour joindre les deux bouts. De même, la section de la RN2 entre Antsampanana et Brickaville est très mauvaise. Certes, des travaux de réfection sont en cours sur l'axe Brickaville-Toamasina.

Appelée aussi la « route du girofle » étant la principale desserte de la Région Analanjirofo, la RN5 bénéficie déjà des travaux de retouche jusqu'à Soanierana-Ivongo. Cette appellation à elle seule évoque les drames ayant coûté à la vie à près de 90 personnes et à deux officiers supérieurs de l'Armée et de la Gendarmerie nationale peu avant la fête de la Nativité.

Fluidité de la mobilité

Le tronçon entre Sonierana-Ivongo et Maroantsetra, en passant par Mananara Avaratra, est un véritable parcours du combattant digne des scénarii de film d'aventure. Force est alors pour le plus grand nombre d'habitants d'opter pour la voie maritime pour leurs déplacements mais, parfois, à leurs risques et périls. L'insouciance et le gagne-petit de certains exposent les autres au danger tel qu'il s'est produit en décembre.

La réalisation du projet « Lalan'ny Masoandro » profitera grandement à trois Régions à savoir Vatovavy, Atsinanana et Analanjirofo. De plus, l'autoroute Antananarivo-Toamasina (260 km) en passant par l'Alaotra, dont le chantier sera lancé cette année, se raccordera à la route du littoral. Somme toute, l'aboutissement de ces grands projets routiers favorisera à l'avenir la fluidité de la mobilité des biens et des personnes.

M.R.

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Editorial

  • Lueur d’espoir !
    Tout n’est pas noir. Une source de lumière apparait à l’horizon. Et l’espoir est permis. En dépit des galères éternelles que la misère nous impose, que l’insécurité nous étreint et que la JIRAMA nous empoisonne tous les jours, une lueur d’espoir nous embaume le cœur. Tous les efforts sont mis en branle mais la misère persiste et signe. Avec un revenu mensuel moyen de 40 euros ou 43 dollars par habitant, de sources autorisées de la Banque mondiale, Madagasikara reste parmi les cinq pays les plus pauvres de la planète. A titre d’illustration, Rwanda 76 dollars, France 3482 euros. Comparaison n’est pas raison mais les chiffres sont là. Ils évoquent certaines situations comparatives indéniables. Les insuffisances chroniques alimentaires surtout dans le grand Sud trahissent malgré les tentatives de certains responsables de relativiser le cas.

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