Publié dans Politique

Mauvaises retombées locales - Le Premier ministre épingle les sociétés minières

Publié le jeudi, 17 mars 2022



Ambatovy, QMM ou Base Toliara ! Le Premier ministre, Christian Ntsay s’est montré ferme à l’endroit des sociétés minières qui exploitent le sous-sol malagasy. « L’on ne peut accepter ce qui se passe au niveau de QMM, au niveau d’Ambatovy ou encore ce qui se trame au niveau de la Base Toliara », a déclaré le Chef du Gouvernement en marge de la cérémonie de passation de service avec le nouveau ministre des Mines, Rakotomalala Herindrainy Olivier, hier au Palais de Mahazoarivo. Il a souligné que ces projets miniers devraient normalement avoir des retombées positives sur le domaine social et économique du pays. Cette déclaration du patron de la Primature pourrait également avoir un lien avec les dernières actualités liées au cas de pollution qui sont imputées à la société QMM à Taolagnaro.
Rappelons que la semaine dernière, plusieurs sources d’information à Taolagnaro avaient notamment fait part des cas de pollution d’eau aux alentours des sites d’exploitation de QMM. Les habitants des Communes riveraines ont également relaté la dégradation progressive de l’environnement. Des informations confortées par un communiqué publié par Transparency International qui interpelle sur des potentielles contaminations des sources et cours d’eau, à cause des fuites d’eaux usées identifiées par les villageois. Les mêmes informations ont fait part, avec images à l’appui, de la présence de poissons morts qui flottaient sur les eaux. Des preuves qui montrent bel et bien la pollution des eaux en question et ce malgré la tentative de justification de la société incriminée.

Un nouveau Code minier s’impose
 
Le locataire de Mahazoarivo a reconnu que certes, Madagascar a besoin des investissements issus des sociétés minières. En revanche, cela ne doit pas se faire au péril des populations locales qui sont directement touchées par ces projets d’exploitation. « Aucune pression, venant de qui que ce soit, ne peut être tolérée », a annoncé le Premier ministre.
Le Chef du Gouvernement a également insisté sur la nécessité voire l’obligation de finaliser le nouveau Code minier et qui constitue la condition sine qua non pour la délivrance de nouveaux permis miniers. Parmi les points importants qui pourraient être sujets à révision dans ce fameux Code figurent les redevances minières qui nécessitent une révision. « Nous avons besoin d’un Code minier qui ne profitera pas uniquement à une minorité. Le texte actuel n’est nullement favorable à une avancée du pays », déclare le patron de Mahazoarivo qui a particulièrement mis l’accent sur le fait que toutes les exploitations et exportations de nos ressources minières doivent profiter à l’ensemble de la population. Un nouveau Code minier serait donc synonyme d’un nouveau souffle au secteur minier à Madagascar. 

La Rédaction


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Editorial

  • Opération délicate
    Le faux et l’usage de faux envahissent l’Administration, grand « A » s’il vous plaît, à savoir le domaine général qui englobe tous les secteurs d’activités de l’Etat ou de la République. Faux et usages de faux, du jargon populaire « fosika », faux diplômes ou certificats de fin d’étude gangrènent presque tous les Corps de métier de l’Administration entre autres les départements clés comme l’Enseignement supérieur, l’Education nationale, la Justice, la Régie financière, les Forces de défense et de la sécurité (FDS), etc. Les concours d’entrée dans l’administration publique sont infestés de faux dossiers. Des diplômes de Baccalauréat, de Licence, de Master I ou II se trouvent les plus menacés. Il y a eu même certains de faux diplômes de Doctorat !

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