Publié dans Politique

Tourisme - La refonte du secteur au cœur des préoccupations

Publié le mardi, 11 octobre 2022


Investissement, promotion et formation ont été les maîtres- mots de Joël Randriamandranto, ministre du Tourisme, hier à Tsimbazaza alors que lui et son staff ont présenté la vision globale de son département. Une occasion pour ce responsable d’annoncer les axes prioritaires du ministère à ne citer que les projections d’ouverture de nouvelles antennes régionales de l’Institut national du tourisme et de l’hôtellerie (INTH). Ainsi, trois nouveaux INTH verront le jour sous peu dans les Régions de Diana, d’Atsinanana et d’Anosy afin d’améliorer l’accessibilité des formations sur les métiers du tourisme pour ceux qui sont loin de la Capitale et qui éprouvent pourtant le besoin de se professionnaliser dans ce secteur. Toujours dans cet esprit de proximité, une plateforme de formation en ligne sera aussi mise en place. « Cette plateforme a surtout pour objectif d’inciter les jeunes à s’intéresser et intégrer le milieu touristique et vu que les formations se font en ligne, les apprenants seront ainsi en mesure d’y accéder n’importe où dans le pays sous condition d’engagement en termes d’assiduité », explique le ministre du Tourisme. A partir de ces quelques annonces, il est évident que les responsables du secteur visent à accroître la présence du tourisme malagasy dans le monde numérique afin de toucher le maximum de cible dans la politique de relance du secteur. A ne citer que l’innovation sur le site web du ministère où, désormais, une banque d’image libre de droit, en rapport avec la promotion de la destination Madagascar est à présent accessible à tout public. « L’idée étant de fournir un maximum d’outil de promotion pour les professionnels qui vendront la destination à l’international mais aussi localement » explique Tojo Ramino, directeur communication du ministère.
Obsolète
Par ailleurs, sur le plan légal, l’établissement du code du tourisme à Madagascar date de 1995, les textes n’ont pas changé depuis. Autant dire qu’avec les aspirations de refonte et de modernisation que les esprits des dirigeants ont en tête, ces derniers envisagent à présent de porter des améliorations sur ces textes. Ainsi, le nouveau code du tourisme que le ministère proposera aux votes aux députés pour la prochaine session de l’Assemblée nationale apportera quelques modifications et rajouts en vue du développement durable du secteur. Notamment l’établissement d’un haut conseil stratégique du tourisme, la mise en place de zone d’émergences touristiques ou encore l’établissement d’une politique d’incitation fiscale pour attirer de nouveaux investisseurs. En effet, pour atteindre ces objectifs de développement, les opérateurs du secteur, en collaboration avec les autorités, doivent doter le pays des infrastructures nécessaires à son émergence, d’assurer une connectivité efficiente au profit des pôles de développement économique et de réunir les conditions nécessaires pour atteindre le cap des 500 000 touristes. A savoir par ailleurs que l’accessibilité aérienne est un élément essentiel pour l’attractivité de la destination Madagascar et des Régions, particulièrement pour un pays qui souffre de la dégradation de son réseau routier. De ce fait, si on ne retrouve pas une connectivité aérienne suffisante portée par des infrastructures aux normes, il y aura un impact négatif, à la fois sur le tourisme mais également pour les autres activités économiques dont le commerce.
Hary Rakoto



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Editorial

  • Vouée à l’échec ?
    Le pays est en plein chantier d’élaboration d’une nouvelle Stratégie nationale pour la lutte contre la corruption (et l’impunité), la SNLCC. Celle qui est en vigueur arrivera à son terme à la fin de l’année en cours après dix ans de mise en œuvre dans la bataille contre cette « ennemie » apparemment imbattable. Mise en selle en 2014, la SNLCC actuelle finira sa course incessamment. Mi-figue, mi-raisin, le bilan de la décennie de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption balance entre un échec et une réussite. Le Comité pour la sauvegarde de l’intégrité (CSI) se trouve dans l’embarras pour traduire la situation exacte. Sahondra Rabenarivo, la présidente du CSI, déplore plus d’une fois l’existence de certains facteurs de blocage dans le processus normal de la lutte contre la corruption. Il existe un dysfonctionnement perçu comme un frein au bon déroulement du système de lutte contre la corruption.

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