Après une longue période d'attente due aux exigences des procédures et formalités judiciaires, l'affaire se rapportant sur le trafic des 73,5 kg de lingots d'or du pays vers l'Afrique du Sud, le 31 décembre 2020, a été finalement jugée à la cour criminelle ordinaire du Pôle anticorruption (PAC) d'Antananarivo, hier. Ainsi, seules les 18 sur les 25 personnes impliquées dans l'affaire ont répondu présent. Vers 13h ,hier, où le procès a finalement démarré, elles ont dû passer tour à tour dans le box des accusés pour répondre de leurs actes de trafic illicite d'or, de violation du code douanier et minier, de falsification de documents et de corruption devant le juge. 7 d'entre eux sont les principaux suspects. Ils ont été placés sous mandat de dépôt à Tsiafahy sauf une prévenue, dès la semaine suivante et après l'éclatement de l'affaire. Les débats à l'audience se sont poursuivis jusque très tard dans la soirée. Et seule une partie des accusés, précisément les employés de la compagnie aérienne STA impliquée, ont pu prendre la parole pour se défendre. En réalité, ils ne font que confirmer les arguments de défense avancés par l' avocat de l'ex-Dg de l'ACM, qui serait absent au moment des faits, selon Me Raoelina. Même tentative de sa part pour disculper les deux pilotes en cause. Ces derniers ont argué, en marge de leurs déclarations, n'avoir pas été du tout informés sur le fait que l'avion transportait de l'or au moment où il a quitté la Grande île. Et de soutenir que leur mission était seulement de transporter des passagers qui ont loué l'avion pour l'Afrique du Sud comme destination, et pour affaires. D'ailleurs, l'avocat de l'ex-Dg de l'ACM, lors d'une rencontre préliminaire avec la presse, a soupçonné que l'or en question aurait été envoyé bien à l'avance en Afrique du Sud. Et que l'avion n'a fait alors que transporter les 3 autres suspects actuellement retenus par la justice sud africaine.. De toute façon, l'affaire ne devrait être encore éclaircie de sitôt, donc pas avant ce jour où l'on prévoit la reprise des débats à l'audience.
F.R