Publié dans Politique

Parlementaires - Silence complice

Publié le lundi, 09 janvier 2023


L’on entame la troisième semaine du premier mois de l’année. Plus de trois semaines après la fin de la dernière session ordinaire de l’année écoulée, l’on n’entend pas parler de parlementaires. Deux occurrences font quand même l’exception après les vacarmes à l’Assemblée nationale en décembre dernier.
Il y a d’un côté le show médiatique moyennent réussi du député de Madagascar élu à Toliara I et non moins président de la Fédération africaine du judo, Siteny Andrianasoloniaiko. Le politicien businessman, présidentiable selon certains, aurait désiré séduire l’opinion sans qu’il y soit parvenu comme il l’espérait.
D’un autre côté, le nom du président du Sénat Herimanana Razafimahefa est maintes fois associé au show évangélique à proximité des lieux historiques d’Ambohimanga Rova, dans l’Avaradrano, qui a viré au scandale sur les réseaux sociaux et dans les médias. De fervents adeptes des mouvements cultuels d’obédience chrétienne auraient profané des endroits sacrés sous le contrôle d’ardents traditionnalistes.
Devoir constitutionnel
A part ces deux événements qui ont eu chacun des échos nationaux, les parlementaires malagasy s’enferment derrière un mutime assourdissant. Le programme de présentation de vœux au niveau familial les aurait peut-être retenus dans un silence involontaire. En effet, des parlementaires de l’Opposition ont été vus à une cérémonie de présentation de vœux, la semaine passée.
Les parlementaires ont sur les épaules la vie de la nation tout entière. Les lois votées au Parlement et le contrôle des actions du Gouvernement ont un lien direct avec le destin de la nation. La loi de Finances initiale adoptée durant la session budgétaire revêt de toute sa vitalité pour l’ensemble de la population.
Les parlementaires ont le devoir constitutionnel d’en expliquer la teneur aux citoyens qui, au nom de la redevabilité, ont aussi le droit de l’exiger. Mais il est quand même assez surprenant de ne voir aucun député, ni sénateur prendre l’initiative de rapport. Pro-régime et opposants doivent le faire durant les intersessions surtout que des élections sont prévues cette année.
Des explications très attendues
Les parlementaires pro-régimes ont intérêt à rendre compte de ce qui s’est passé durant la dernière session ordinaire s’ils ont réellement à cœur les dirigeants actuels. Ceux de l’Opposition y trouvent aussi leur compte s’ils veulent faire réussir leur participation aux prochains scrutins. Mais, curieusement, pro-régime et les antis semblent se mettre d’accord sur le verbe pronominal « se taire ».
Il est quand même sûr que ces parlementaires feront une apparition publique aux côtés des candidats potentiels de leur choix à tous les déplacements de ceux-ci ou aux côtés des membres du Gouvernement qui mouillent leur chemise sur le terrain. Les parlementaires prendront la parole à cette occasion pour encenser les futurs candidats et non pour donner des explications sur des aspects des affaires politiques.
Les assises et les congrès aussi vont se multiplier. Ce seront autant d’occasions en or pour les parlementaires de se mettre en valeur sur le devant de la scène. A espérer que chacun d’entre eux fournisse de plus amples détails sur l’utilisation des ressources provenant du Crédit d’investissement destiné à l’appui au développement (CIAD) portées à 500 millions d’ariary pour chaque District ayant deux députés.
M.R.

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Editorial

  • L’ordre public
    Un précieux bien public à protéger, un trésor national à haute valeur ajoutée en somme, un patrimoine immatériel à sauvegarder, l’ordre public caracole en tête des priorités qu’il faille avoir sous contrôle en premier lieu. Dans un pays où l’ordre public est absent en ce sens qu’il glisse vers l’anarchie, il ne peut pas y avoir une chance d’aboutir à la réussite. Dans un pays où le trouble dans tous ses états prédomine, la sérénité part en fumée et la confiance disparait. L’ordre public, la sérénité et la confiance, trois en un, garantit le développement. Comme tout trésor, l’ordre public en abrégé OR car il s’agit réellement de l’or, se cherche et se préserve précieusement.

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