Publié dans Politique

Ministre Lalatiana Rakotondrazafy - Non à une transition, oui aux élections

Publié le mardi, 09 mai 2023

Une fin de non-recevoir! La mise en place d’une transition souhaitée de ces vœux par certains partisans de l’Opposition a fermement été rejetée par le Gouvernement. Au cours d’un point de presse tenue hier au bureau, à la Bibliothèque nationale Anosy, la porte-parole du Gouvernement et non moins ministre de la Communication et de la Culture, Lalatiana Rakotondrazafy a affirmé que : « Le Gouvernement n’a aucune intention et ne prépare aucune Transition ». Elle répond ainsi aux informations qui circulent dernièrement autour d’un projet de transition politique manifestement concoctée par une frange de l’Opposition. Des documents qui circulent sur les réseaux sociaux, ces derniers jours, laissent entendre qu’un consensus aurait déjà été trouvé entre le pouvoir et l’Opposition. Selon les partisans du projet, outre le Chef de l’Etat actuel, deux de ces prédécesseurs auraient également donné leur accord à l’initiative. « Les informations, selon lesquelles un ancien Président serait à la tête de cette transition acceptée par l’actuel Président et les anciens Présidents, sont fausses », réplique la porte-parole du Gouvernement.
Agenda politique

La précision de la ministre sonne par ailleurs comme une mise au point, au lendemain des propos de l’ambassadeur de l’Union européenne à Madagascar qui, interrogée par la presse, indique que si toutes les parties prenantes dans le pays sont d’accord sur le sujet, la mise en place de cette transition pourrait être soutenue. La diplomate européenne de laisser entendre ainsi qu’il appartient au peuple malgache de décider ou non de la réalisation de cet agenda politique. Dans cette déclaration, la ministre Lalatiana Rakotondrazafy affirme que « Le Gouvernement n’a qu’un seul point à son agenda politique, c’est l’élection présidentielle qui va avoir lieu vers la fin de cette année 2023 ». Elle dit ainsi se réjouir de la déclaration faite par l’ambassadrice de l’Union européenne à Madagascar, Isabelle Delattre lors d’une rencontre avec les gens des médias, selon laquelle le seul agenda de l’UE est celui de la démocratie. Une déclaration qui, selon la ministre Lalatiana Rakotondrazafy coïncide avec celui du Gouvernement malgache.

Crise mondiale

La porte-parole du Gouvernement relève par ailleurs que rien ne saurait justifier ou légitimer la mise en place d’une transition politique. « La crise actuelle est socio-économique, et elle frappe tous les pays du monde. L’inflation est mondiale et pas seulement à Madagascar. Mais il ne faut pas confondre crise socio-économique et crise politique qui justifierait une transition », précise-t-elle sur son réseau social Facebook. Et de rajouter : « Vouloir instaurer un régime transitoire, à six mois de l’élection présidentielle, serait voler au peuple malagasy son pouvoir souverain et constitutionnel de décider de qui va le diriger pour les 5 années à venir à partir de janvier 2024. Et cela n’aurait rien à voir avec la démocratie ». Pour rassurer sur les intentions du gouvernement, la ministre assure que l’Exécutif, en Conseil des ministres et en Conseil de Gouvernement, discute de manière régulière de sa contribution au budget électoral. Elle rappelle en outre que le Président de la République a rencontré les membres du corps diplomatique, notamment ceux de l’Union européenne pour discuter de ce budget. Au lieu de perdre du temps en manœuvre politique, la ministre appelle ainsi les politiciens qui se disent responsables à  préparer leurs participations aux élections.
Recueillis par L.A.

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Editorial

  • Secteur en panne !
    En mauvaise posture, le secteur éducatif malagasy va de mal en pis. Tel un navire en panne, en Haute mer, le moteur bloqué, l’équipage perd le contrôle. Le bâtiment tangue de gauche à droite. A la dérive, il risque le naufrage. A l’époque coloniale, l’instruction publique représentait l’un des principaux points d’achoppement du pouvoir en place. A l’aube de l’occupation, le Général Gallieni, premier gouverneur général de Madagasikara, se heurtait à une difficulté majeure : déterminer quel type d’instruction ou quel modèle d’enseignement, devrait être appliqué dans la colonie (Madagasikara) ? Un enseignement élitiste, de haut niveau, ou un enseignement élémentaire, rudimentaire ? Et encore « quelle langue d’enseignement adoptée ? » Deux grandes orientations ont été primées par le Général gouverneur : dispenser un enseignement pour un cursus éducatif de haut niveau pour les enfants des colons. D’où la création des lycées à Antananarivo, le lycée Gallieni (1908) et…

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