Au lendemain du tirage au sort des numéros sur le bulletin unique, une dizaine de candidats ont émis une déclaration hier. Evoquant la renonciation du président du Sénat Herimanana Razafimahefa à occuper le poste de Président de la République, ces candidats remettent en question la décision de la Haute Cour constitutionnelle (HCC) de confier les fonctions de Chef de l’Etat par intérim au Gouvernement collégial. Selon eux, la dite décision n’est pas conforme à la Constitution et qu’ils ont désormais perdu toute confiance envers cette éminente instance judiciaire.
Pourtant, le président de la HCC, Florent Rakotoarisoa a été clair dans ses explications avant – hier au siège de la CENI à Alarobia. Bien qu'une explication de la décision de la Cour ne soit pas de coutume, le numéro Un d’Ambohidahy a exposé les articles de la Constitution qui ont motivé leur décision. Il évoque en particulier l’article 52 qui stipule que « par suite de démission, d’abandon du pouvoir sous quelque forme que ce soit, de décès, d’empêchement définitif ou de déchéance prononcée, la vacance de la Présidence de la République est constatée par la Haute Cour constitutionnelle. Dès la constatation de la vacance de la Présidence, les fonctions du Chef de l’Etat sont exercées par le président du Sénat. En cas d’empêchement du président du Sénat constatée par la Haute Cour constitutionnelle, les fonctions de Chef de l’Etat sont exercées collégialement par le Gouvernement ». D’après toujours ses explications, « l’empêchement » évoqué ici est pris au sens général, que ce soit d’ordre sanitaire ou personnel.
A quoi bon avoir déposé sa candidature pour la présidentielle auprès de la HCC pour, par la suite, dénigrer la même institution ? En tout cas, cette démarche des candidats traduit une mauvaise foi et une volonté manifeste de perturber le processus électoral.
La Rédaction