Concernant les manifestations politiques, les leaders doivent déposer la demande d’autorisation, 48 heures avant le jour du rassemblement. La manifestation doit, en revanche, se tenir dans un endroit clôturé mais pas forcément dans une salle.
Quant au régime de déclaration qui concerne les manifestations liées à la campagne électorale, ceux qui initient les manifestations doivent prévenir la Préfecture sur le lieu et l’endroit.
Risques d’affrontement
Le numéro un de la Préfecture reconnaît que les risques d’affrontement sur le terrain sont de plus en plus élevés. Il précise également que les dispositions précitées ont été prises afin de mieux encadrer les manifestations et ce, suite à des confrontations entre manifestants qui ont eu lieu du côté d’Andavamamba ayant provoqué un décès et plusieurs blessés. Selon toujours ses explications, l’objectif est d’éviter que la situation ne dégénère et finisse en guerre civile.
« Il est de notre devoir de protéger aussi bien les opposants que les partisans de l’autre camp qui procède à la campagne électorale », argumente – t – il. Et de poursuivre que « les éléments des Forces de l’ordre doivent se poser en tant que forces d’interposition entre les parties antagonistes. Cela représente pourtant une menace pour nous ».
Concernant les actions de dispersion menées par les Forces de l’ordre hier à Itaosy, le préfet affirme que des discussions ont déjà eu lieu avec le collectif des 11 candidats visant à les avertir de ne pas tenir leur rassemblement au milieu de la voie. A l’issue des pourparlers, les candidats ont déjà accepté de transférer leur lieu de rassemblement à Mamory. « Pourtant, ils ont décidé de revenir sur l’endroit qu’on leur avait interdit », soutient le préfet. Les Forces de l’ordre ont donc été obligées de disperser la foule. En tout cas, par cette décision, la Préfecture fait sonner le glas pour le collectif des candidats qui voulait à tout prix perturber le processus électoral déjà en marche.
La Rédaction